Les frappes conjointes lancées par les États-Unis et Israël contre des cibles iraniennes continuent de susciter un tollé au sein du Congrès américain, notamment du côté démocrate. Plusieurs élus de l’opposition estiment que le président Donald Trump a outrepassé ses prérogatives constitutionnelles, mettant en danger la sécurité internationale et la stabilité régionale.
Le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a exigé l’activation de la War Powers Resolution, une loi censée encadrer le recours du président à la force militaire sans l’aval du Congrès. « Aucun président ne devrait pouvoir entraîner seul la nation dans une guerre aux conséquences aussi imprévisibles, sans stratégie claire », a-t-il déclaré.
De son côté, la députée Alexandria Ocasio-Cortez a fustigé ce qu’elle qualifie de décision impulsive et irresponsable : « Trump a pris le risque de déclencher une guerre qui pourrait enliser notre pays pour des générations. C’est, à mes yeux, un motif évident et légitime de destitution. »
Ilhan Omar, autre figure du camp progressiste, a qualifié les frappes d’« escalade dangereuse et imprudente » dans un conflit déjà hautement inflammable au Moyen-Orient, appelant à y mettre fin « avant que d’autres vies innocentes ne soient perdues ».
La représentante Yassamin Ansari a, quant à elle, dénoncé une violation du droit international et demandé la convocation immédiate d’une session d’urgence du Congrès pour voter une résolution encadrant les pouvoirs de guerre présidentiels.
Ces critiques traduisent une fracture croissante entre l’exécutif et le législatif sur la conduite de la politique étrangère américaine, notamment au Moyen-Orient, à la veille d’un nouveau cycle électoral chargé de tensions.
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