
Par la voix de son secrétaire général Samuel Koffi élu depuis le 10 aout 2024, le Syndicat des marins pêcheurs de Côte d’Ivoire (Symapeci) attire l’attention des autorités compétentes quant aux conditions de vie et de travail des marins. Le secteur de la pêche reste un secteur clé de l’économie ivoirienne qui contribue fortement au Pib du pays. L’activité est en pleine croissance mais les conditions de vie des acteurs du secteur dont les marins pêcheurs ne sont pas aussi reluisantes qu’on le croirait. A en croire Samuel Koffi, plusieurs défis se posent à l’épanouissement des agents et le Symapeci a décidé de donner de la voix au cours d’un point de presse tenu à Abidjan.
Le syndicat invite l’Etat de Côte d’Ivoire à ratifier la convention 188, entrée en vigueur le 16 novembre 2017 et jusque-là ratifiée par dix pays membres de l’Organisation internationale du travail (Oit) sans la Côte d’Ivoire. Pourtant, relève M. Koffi, ladite convention contient des avantages importants pour sa corporation. « Elle est applicable à tous les types de pêche commerciale et établit des normes minimales qui protègent les pêcheurs dans tous les aspects de leur travail. De manière générale, elle établit des normes internationales dans les domaines suivants : – sécurité à bord des navires de pêche – nourriture – logement et soins médicaux en mer – pratiques en matière d’emploi – assurance et responsabilité », explique le syndicaliste. Lequel insiste pour plaider en faveur d’une ratification parce que ladite convention répondrait au mieux à l’amélioration de la situation sociale et matérielle des gens de mer. Si elle était appliquée, projette Samuel Koffi, les pêcheurs malades ou blessés seraient pris en charge à terre, ils auraient des périodes de repos suffisantes pour préserver leur santé et leur sécurité, disposeraient de la protection à travers un accord d’engagement écrit. Du point de vue des conditions matérielles, une bonne conception et une maintenance optimale des navires de pêche pour assurer aux pêcheurs des conditions de vie décentes à bord seraient garanties par l’application de la convention 188.
Le leader du Symapeci s’est dit fortement engagé pour un début de négociations avec les autorités afin qu’elles se penchent sérieusement sur la ratification de la Convention 188. Pour l’heure, il rassure ses camarades sur les engagements pris lors de son élection en 2024 quant à l’amélioration de leurs conditions de travail. Les chantiers ici sont nombreux avec un chapelet de revendications que porte son organisation. Entre autres : l’hygiène sur les navires par la mise en place de normes d’hygiène strictes à respecter par les armateurs – l’organisation de formations pour les marins sur les pratiques d’hygiène – la révision des salaires des marins pêcheurs à travers un dialogue pour faire aboutir cette revendication qui porte également sur la fixation d’un salaire minimum – l’établissement de règles claires sur le paiement des congés.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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