En visite officielle à Abidjan ce 17 juin, le chef de la junte guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, a salué la stabilité politique ivoirienne comme un facteur clé du développement, alors que son propre pays se prépare à des élections majeures en décembre.
Pour sa première visite en Côte d’Ivoire depuis son arrivée au pouvoir par un coup d’État en septembre 2021, le général Mamadi Doumbouya a insisté sur l’importance de la stabilité politique. « Elle est la pierre angulaire de tout développement durable », a-t-il affirmé lors d’un point presse commun avec le président Alassane Ouattara, dont il a longuement salué « le parcours exceptionnel ».
Cette déclaration intervient alors que la Guinée s’apprête à vivre deux échéances politiques majeures : un référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, suivi d’une élection présidentielle et législative en décembre. Malgré ses engagements initiaux de ne pas briguer la magistrature suprême, plusieurs voix au sein du régime appellent désormais ouvertement à une candidature du général Doumbouya.
Des signaux de candidature ?
Si le chef de la junte ne s’est pas encore exprimé clairement sur ses intentions, ses déplacements et discours récents laissent entrevoir un positionnement plus affirmé sur la scène politique régionale. En vantant la stabilité d’un pays dirigé depuis plus de dix ans par un même président, certains y voient un signal indirect de légitimation de sa propre ambition présidentielle.
De son côté, Alassane Ouattara a déclaré suivre avec « un grand intérêt » l’évolution politique en Guinée. Il a exprimé son souhait de voir ce pays « retrouver la normalité constitutionnelle » et poursuivre « sa marche vers le progrès économique et social ».
En toile de fond, deux pays en pleine incertitude électorale
La Côte d’Ivoire n’est pas en reste. Elle prépare elle aussi une élection présidentielle prévue pour octobre, au cours de laquelle le président Ouattara, au pouvoir depuis 2011, n’a pas encore officialisé sa candidature à un éventuel quatrième mandat.
La Guinée, de son côté, maintient des relations régionales relativement apaisées, aussi bien avec la Côte d’Ivoire qu’avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ces trois derniers ayant formé une confédération militaire et quitté la CEDEAO.
Avec Lemonde.fr
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