Atakpamé/Togo, 11 juin 2025 – Trois trafiquants présumés ont été interpellés le 5 juin à Talo, en périphérie d’Atakpamé, en possession d’une grosse défense d’éléphant destinée à la vente. L’opération conjointe a été menée par la BRI d’Atakpamé, le MERF et EAGLE-Togo. Les suspects, A. Salam, H. Soulemane et A. Djerilou, tous Togolais, ont été placés en détention et présentés au parquet avant d’être écroués le 10 juin.
L’ivoire, transporté depuis le Ghana dans un sac à céréales via moto puis voiture, devait être vendu pour plus de trois millions de FCFA. L’un des trafiquants a reconnu avoir lui-même abattu l’éléphant. Tous sont impliqués dans un réseau criminel transfrontalier.
Ce trafic illégal constitue une menace grave pour la biodiversité. Malgré les lois en vigueur – dont l’article 761 du Code pénal togolais qui prévoit jusqu’à 5 ans de prison et 50 millions FCFA d’amende – le Togo reste un point de transit important pour le commerce illicite d’ivoire. Le pays aurait perdu plus de 80 % de sa population d’éléphants en dix ans, selon le WWF.
Pour les autorités, la lutte contre ce fléau passe par une application rigoureuse des lois, des collaborations internationales et une sensibilisation accrue. Le coordinateur national d’EAGLE-Togo rappelle que tuer un éléphant et tenter d’en commercialiser l’ivoire constitue un crime majeur qui sera sévèrement sanctionné.
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