Ligue des Nations: la défense des Bleus en perdition face à l’Espagne (5-4)

L’équipe de France a sombré en demi-finale de la Ligue des Nations, submergée par le réalisme espagnol (5-4). Une défaite cinglante qui met en lumière les failles d’un secteur défensif certes « expérimental », mais totalement dépassé.

Onze mois après leur précédente confrontation en demi-finale de l’Euro — conclue par une défaite 2-1 — les Bleus retrouvaient l’Espagne, entre-temps sacrée championne d’Europe. Si la rencontre de ce mercredi avait bien débuté pour les hommes de Didier Deschamps, tout a rapidement tourné au cauchemar. En seulement 67 minutes, la Roja a infligé cinq buts à une défense française en perdition. Du jamais vu depuis 1969.

Une défense expérimentale dépassée

L’absence de plusieurs cadres a lourdement pesé sur la solidité défensive. Jules Koundé, Dayot Upamecano et William Saliba, titulaires habituels, manquaient à l’appel. Résultat : une ligne arrière recomposée, sans repères. Pierre Kalulu, titularisé pour la première fois, a dû évoluer dans un rôle qui n’est pas le sien, pendant qu’Ibrahima Konaté confirmait ses difficultés à s’imposer en sélection, malgré ses performances remarquées à Liverpool. Quant à Clément Lenglet, de retour après plus de trois ans d’absence, son retour s’est transformé en chemin de croix.

« Il manquait trois des quatre joueurs qui ont joué tous les matches depuis deux ans », a souligné Didier Deschamps en conférence de presse. Mais le sélectionneur refuse d’incriminer la seule défense : « C’est une question d’équilibre. » Il n’empêche que les largesses observées sur les côtés, à l’image de Théo Hernandez en grande difficulté face à Lamine Yamal, et un Mike Maignan pas irréprochable dans les cages, ont lourdement pesé.

Un milieu sans repères

Au-delà de la défense, le double pivot Rabiot-Koné n’a pas donné satisfaction. Transpercé à maintes reprises, peu complémentaire, le duo a contribué à exposer davantage la ligne arrière. Koné, fautif sur le deuxième but espagnol et impliqué dans l’action menant au penalty du 3-0, a symbolisé les errances d’un entre jeu en manque de cohésion.

Un chantier à ciel ouvert

Malgré une fin de match plus inspirée et une réduction spectaculaire du score, le mal était fait. Ce naufrage défensif, même dans un contexte de remaniement, interroge à quelques mois de la Coupe du monde. Il met surtout en évidence le manque de profondeur fiable dans le secteur défensif, et la difficulté à trouver des automatismes en l’absence des titulaires.

Face à une Espagne aussi létale que clinique, la France devra vite tirer les leçons de cette désillusion pour espérer retrouver une solidité défensive indispensable aux grandes échéances.

Avec Footmercato

Espagne
N. Williams (22′)
M. Merino (25′)
L. Yamal
(54′ PEN, 67′)
Pedri (55′)

France
K. Mbappé (59′ PEN)
R. Cherki (79′)
D. Vivian (84′ CSC)
R. Kolo Muani (90+3′)

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