Les prix du mouton grimpent à Abidjan
À quelques jours de la Tabaski, les marchés de bétail d’Abidjan sont bien fournis, mais les prix s’envolent. La raison ? Les nombreuses tracasseries routières que subissent les convoyeurs, obligés de payer à chaque contrôle.
Le 31 mai 2025, au parc à bétail d’Anyama, des camions en provenance du nord et des pays voisins déchargent moutons, bœufs et même quelques chevaux. À l’entrée, deux jeunes vendeurs proposent un mouton à 210 000 F CFA, négociable. Plus loin, un cheval — déjà vendu — affiche 700 000 F.
Dans d’autres points de vente installés pour l’occasion à Adjamé, Treichville ou encore au quartier Château, les prix varient fortement : de 80 000 F pour les plus petites bêtes à plus de 500 000 F CFA pour des moutons de grande taille. Certains bœufs atteignent même 900 000 F.
Abdoulaye, un acheteur rencontré à Anyama, témoigne : « J’ai tourné toute la matinée avant de trouver ce mouton à 180 000 F. Les prix sont trop élevés cette année. »
Selon Amidou, vendeur à Anyama, « c’est la route » : les taxes informelles, les barrages et les frais d’entretien pèsent sur les coûts. D’autres commerçants évoquent la flambée habituelle liée à la fête et au temps passé à engraisser les bêtes.
Autour des marchés, de petites activités profitent de l’affluence : vendeurs d’herbes, de couteaux ou de cordes trouvent eux aussi leur clientèle. Car malgré les prix, la demande reste forte : « Le mouton reste l’animal le plus demandé », confirme Bamba Mamadou.
Avec Lebanco.net
Diomandé Karamoko
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