À l’occasion du meeting de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), tenu ce week-end à Abidjan, Simone Gbagbo, porte-parole de la coalition, a lancé un appel direct au parti au pouvoir : « Je demande au RHDP de proposer un autre candidat », a-t-elle déclaré, estimant que le président Alassane Ouattara n’aurait jamais dû briguer un troisième mandat en 2020, après avoir « terminé ses deux mandats constitutionnels ».
À quatre mois du scrutin présidentiel d’octobre 2025, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, n’a toujours pas officialisé ses intentions, malgré les pressions répétées de ses partisans qui réclament un nouveau mandat.
La CAP-CI, qui regroupe plusieurs partis et figures de l’opposition, exige l’ouverture urgente d’un dialogue politique avec le gouvernement, afin de définir les conditions d’une élection transparente et inclusive. Parmi les priorités : la réintégration de quatre leaders politiques radiés de la liste électorale – Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et Tidjane Thiam – écartés par des décisions judiciaires contestées.
Simone Gbagbo s’est également insurgée contre le parrainage citoyen, désormais requis pour toute candidature à la présidentielle.
« Notre loi dit que le vote est secret. Pourquoi demander aux électeurs de se déclarer publiquement en faveur d’un candidat ? Ce n’est pas constitutionnel. Nous souhaitons en discuter sérieusement avec le pouvoir », a-t-elle dénoncé.
S’exprimant devant une foule estimée à 50 000 personnes selon les organisateurs, Mme Gbagbo a réitéré l’appel de la coalition à un dialogue politique sincère et inclusif, et a exhorté les leaders religieux, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux à faire pression pour préserver la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire.
« Il est encore temps de sauver la Côte d’Ivoire. Cela passe par l’écoute, la justice, et le respect des règles du jeu démocratique », a conclu Simone Gbagbo, sous les ovations.
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