Le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, Maurice Kacou Guikahué, a sèchement répondu à Brédoumy Soumaila, qu’il accuse de manipuler l’opinion. Il lui adresse deux questions de fond pour clarifier sa posture au sein du parti.
Deux questions fondamentales
Le professeur Maurice Kakou Guikahué, vice-président du PDCI-RDA, n’a pas tardé à réagir aux critiques formulées par Kouassi Brédoumy Soumaïla, porte-parole du parti, à la suite de sa démission du poste de conseiller politique du président Tidjane Thiam. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, l’ancien bras droit d’Henri Konan Bédié a tenu à recadrer ce qu’il considère comme une « mauvaise lecture » de ses motivations.
Lors d’une intervention sur la chaîne Web PDCI-TV, Brédoumy Soumaïla avait minimisé la portée de la démission, estimant que « la fonction des conseillers est avant tout de conseiller, et non de décider ». Il a aussi jugé « inopportun » le moment choisi par Guikahué pour rendre publique sa décision, suggérant même une tentative de manipulation de l’opinion publique.
Face à ces accusations, Guikahué a tenu à rappeler les véritables raisons de son départ, en citant un extrait clé de sa déclaration :
« Mon cursus politique et l’enseignement reçu au PDCI-RDA ne me permettent pas de m’accommoder avec les méthodes actuelles de gouvernance, telle que la tenue du 9ᵉ congrès extraordinaire du 14 mai 2025, sans Président ni bureau du Congrès ».
Selon lui, cette situation constitue une violation flagrante de l’article 39 du règlement intérieur du parti, qui stipule que le bureau du congrès est élu à l’ouverture du congrès sur proposition du président du parti.
Dès lors, Guikahué interpelle le porte-parole du parti sur deux points essentiels :
Quel est le nom du président du 9ᵉ congrès extraordinaire du 14 mai 2025 ?
Quelle est la composition du bureau dudit congrès ?
Enfin, l’ancien secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA a tenu à préciser qu’il n’a jamais contesté la liberté du président du parti à prendre ses décisions. Il reproche plutôt un fonctionnement qu’il juge contraire aux principes fondateurs du parti.
« Si le porte-parole du PDCI-RDA avait bien lu ma déclaration, il n’aurait pas fait cette sortie », conclut-il.
Ce recadrage public signe un nouvel épisode des tensions internes au sein du plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire, alors qu’il tente de se réorganiser après la disparition de son leader historique et l’arrivée de Tidjane Thiam à sa tête.
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