Débat préélectoral en Côte-d’Ivoire, Raïssa Coulibaly (Ong COF): « On ne peut plus parler de souveraineté absolue »

Comme, elle en a pris l’engagement pour participer à l’édification du corps social, La Société civile l’Africanisme dirigée par Alafé Wakili a organisé, ce 22 mai 2025, un panel en lien avec la présidentielle ivoirienne. « A l’approche de l’élection présidentielle, faut-il repenser la notion de souveraineté en Côte d’Ivoire ? » C’est le thème qui a alimenté le débat de ce jour à l’hôtel Tiama Plateau.

Invitée d’honneur, Elissa Raïssa Coulibaly, présidente de l’Ong  »Cœur ouvert de femme », une leader d’opinion, a d’abord exposé sa perception de la souveraineté dans une approche définitionnelle. La souveraineté, un sujet d’actualité au regard des bouleversements politiques intervenus en Afrique de l’ouest notamment dans les Etats, anciennement colonies françaises et coalisés dans une nouvelle organisation en quête de reconnaissance internationale, l’Aes (Alliance des Etats du Sahel). Ces Etats, portés par une opinion locale pro-souverainiste ont décidé de tourner le dos à l’ancienne métropole, la France, l’obligeant même à retirer ses soldats de leur territoire.

Pour Raïssa Coulibaly, il ne saurait y avoir de souveraineté absolue dans un contexte où la mondialisation a galvaudé la notion même d’intangibilité des frontières pour renforcer la coopération internationale. Les pays entretiennent dès lors des rapports ou des liens d’interdépendance dans tel ou tel domaine. « On ne peut plus parler d’une souveraineté absolue qui consisterait à se gouverner sans tenir compte des autres. En revanche, l’organisation des élections et les grandes décisions politiques demeurent l’apanage de la Côte d’Ivoire. C’est là que se joue notre souveraineté réelle », prend position la présidente de Cof.

Koné Abdoulaye, secrétaire général de la Société civile l’Africanisme a soutenu la position de Raïssa Coulibaly. Selon lui, la souveraineté stricte n’existe plus dans un monde globalisé. Ce qui importe, martèle-t-il, c’est de se projeter dans l’avenir en ayant à l’esprit l’ambition du développement fondé sur les réalités locales. Lucidité et intelligence devant être, selon lui, les maîtres-mots au cœur des politiques de développement.

M. Alafé qui est intervenu au cours de la rencontre n’a pas manqué d’adresser ses remerciements à l’auditoire. Il a étayé les objectifs assignés à son organisation : Promouvoir la paix, défendre une vision panafricaniste renouvelée de la souveraineté et surtout faire jouer à la société civile son rôle de veilleur et d’éveilleur par le débat public permanent. Le tout, pour que, par le dialogue et les échanges, les gens se libèrent et se détournent de la violence. Ainsi projette-t-il d’organiser une table ronde sur l’usage citoyen du réseau social Tik tok la semaine prochaine.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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