33e anniversaire de l’Agefop / Karitia De Medeiros rêve grand et lance aux jeunes : « Quittez Tik tok et développez vos compétences »

En raison d’intenses travaux routiers dans le rayon de son siège de Marcory Zone 4, l’Agence de gestion de la formation professionnelle (Agefop) a célébré son 33e anniversaire jeudi 15 mai 2025 dans la salle de conférence de Crrae Umoa au Plateau. La structure étatique spécialisée dans l’ingénierie de la formation professionnelle et dans la prospection au profit des demandeurs d’emploi, est née du décret 92-316 du 15 mai 1992. Elle a donc 33 ans aujourd’hui et la direction générale qui s’est investie dans la vulgarisation de ses activités n’a pas voulu rater une occasion de communication.

C’est dans une salle archicomble qu’elle a salué la longévité d’une structure dont l’importance n’est plus à démontrer dans un contexte de rétrécissement du marché de l’emploi pour tous les actifs qu’ils aient une formation de base ou non. Mme de Medeiros qui a chanté avec ses nombreux invités le traditionnel  »joyeux anniversaire », a, à l’entame, salué les actions de ses prédécesseurs à la tête de l’Agefop. De feu Diomandé Mamadou à Bamoudien Traoré en passant par Privat Séri Bi N’guessan et Jeannette Koudou lesquels ont successivement apporté des plus-values notables à la marche de la structure. Selon la Dg, si feu Diomandé Mamadou a mis en route l’Agefop, Séri Bi fut le père de la formation par apprentissage, Koudou Jeannette aura, pour sa part, oeuvré au développement des plateformes de service (Pfs) ainsi qu’à la construction du siège actuel et M. Bamoudien, l’initiateur de l’ingénierie de la formation professionnelle.

C’est sur ces acquis que Mme de Medeiros veut bâtir la nouvelle Agefop avec une ambition et une vision modernes pour en faire une référence en matière d’ingénierie de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire et en Afrique. « Notre ambition est de porter l’Agefop au rang des structures d’excellence. Notre ambition est d’être le leader de la sous région », a-t-elle déclaré sous les ovations de son auditoire constitué majoritairement de jeunes venus de plusieurs centres de formation ou d’ateliers. Elle a rappelé les axes stratégiques de son action depuis sa prise de fonction en octobre 2023. Entre autres : Améliorer la notoriété de l’Agefop par une politique de communication plus accrue et orientée vers les cibles dédiées – Le développement d’une ingénierie de la formation – le renforcement des ressources humaines, matérielles et financières. La Directrice générale qui veut à court terme faire connaître sa structure mise sur un bon maillage du territoire national. Les représentations territoriales, a-t-elle dit, passeront ainsi de 15 actuellement à 22 avant fin 2025. Poursuivant son exposé, Karitia Coulibaly a indiqué que son plan repose sur une plus grande écoute. C’est, dit-elle, à travers cette action où les intéressés eux-mêmes font connaître leurs besoins et s’impliquent que l’Agefop pourra pleinement jouer son rôle d’insertion et de développement des compétences. Dans cette veine, la Dg a insisté sur ce qu’elle a appelé  »l’introduction d’un marqueur de développement des compétences » dans la conception des grands projets de développement. Elle explique que tous les projets de développement, doivent prendre en compte les compétences locales de la même façon que se vulgarise aujourd’hui la question du genre. « Les jeunes doivent être au cœur du dispositif », fait-elle valoir avant de lancer ce message pressant aux jeunes :

« Chers jeunes, il n’y a pas de sous-métiers et il n’y a pas de sot métier. Ce sont les professionnels de la formation professionnelle qui tirent l’économie. Tout le monde ne peut pas travailler à la Fonction publique… Développez vos compétences pour être la main d’oeuvre qualifiée de demain. (…) Quittez Facebook, quittez Tik tok ». La directrice générale a expliqué qu’on a certes besoin des jeunes dans la fonction publique mais là-bas, fait-elle remarquer, les salaires ne sont pas si bons qu’on le pense. Pour elle, il y a beaucoup d’argent qui circule dans la formation professionnelle et elle a exhorté les jeunes à s’y intéresser et à développer leurs compétences. C’est, dit-elle, le passeport pour l’emploi, la garantie d’une réussite professionnelle durable.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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