PRAO YAO SERAPHIN
S’il est un sujet qui gagne en popularité depuis l’ère de la mondialisation, c’est celui de l’identité nationale. Il passionne, il dérange, il tue. La question de l’identité est un domaine d’investigation dans lequel le discours scientifique se contente volontiers « de reprendre le discours idéologique des organisations militantes sans beaucoup d’égards pour la réalité des faits » selon Jean-François Bayart en 1996. Aborder la question identitaire au travers de l’identité revendiquée par les nationalismes est donc dangereux. Et pourtant en France, aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, cette question revient très souvent dans la vie politique et sociale. Il faut donc en parler.
En Côte d’Ivoire, depuis le milieu des années 1990, le débat semble occuper les médias avec le concept « d’ivoirité » promu par le Président Henri Konan Bédié, en 1995. La crise militaro-politique qui a secoué le pays de septembre 2002 à avril 2011, aurait des liens avec des possibles frustrations identitaires. La thématique abordée ici n’est donc pas si simple à discuter. Demandez au voisin de s’identifier, il vous présentera fièrement sa carte nationale d’identité. Pourtant une carte d’identité ne dit pratiquement rien sur votre identité. Bref, il est très difficile de se déterminer de manière identitaire, si l’on n’a pas défini d’abord ce que l’on veut dire par là. Fondamentalement, c’est une coque vide qui laisse transparaître les travers d’une posture vectorisée principalement par la question de l’identité. Cela impose de regarder de près le concept d’identité dans un premier point.
L’identité, un concept difficile à définir
Selon le Petit Robert : « Identité : caractère de ce qui demeure identique à soi-même ». Ce que nous sommes devant nous-mêmes et devant les autres, c’est l’identité. C’est ce qui est identique à quelque chose d’un point de vue littéraire. Cette définition reste difficilement applicable aux êtres humains. L’identité est un phénomène qui évolue tout le temps. Il devient donc difficile de donner une définition à une identité qui, elle, est multiforme et polysémique. Mais soyons clair, l’identité ne doit pas être confondue avec la ressemblance. Pour être identiques, deux choses devraient être indiscernables. Or, aussi semblables soient-ils, les êtres diffèrent toujours en quelque point[i]. Qu’à cela ne tienne, l’identité ne doit pas être confondue non plus avec l’égalité, qui suppose que des individus sont traités de la même manière, non qu’ils sont identiques.
À la recherche d’une bonne définition, disons-le sans retenu, que la question de l’identité soulève deux interrogations philosophiques.
Premièrement, si les réalités existantes sont identiques à elles-mêmes, alors comment peut-on expliquer qu’elles connaissent des changements ? le problème se pose particulièrement pour l’identité subjective : qu’est-ce que ce vieillard a de commun, physiquement et moralement, avec le jeune homme qu’il était jadis ? Se pose alors la question de l’identité réelle du Moi.
Deuxièmement, comment expliquer le fait qu’on puisse attribuer à des choses ou à des êtres des propriétés qui ne leur appartiennent pas en propre ? Lorsqu’on dit que « DIGBEU est ivoirien », on affirme de DIGBEU une qualité qui est « autre » que lui, puisqu’elle pourrait être affirmée de YAO ou de GON. Finalement l’identité des choses ne nous réduit-elle pas à des tautologies : à dire des choses uniquement qu’« elles sont » ? Ou qu’elles « sont ce qu’elles sont » ?
D’un point de vue sociologique, il y a des domaines où la définition d’une identité pose problème. En dehors des objets physiques, pour les sciences naturelles et surtout les sciences humaines, la définition extérieure d’une identité est plus complexe.
Qu’il s’agisse d’une société, d’un groupe ou d’un individu, la définition de leur identité peut faire appel à une catégorisation de référents identitaires. Il s’agit des référents matériels et physiques (les possessions, les potentialités, les apparences physiques), les référents historiques (les origines, les événements marquants, les traces historiques etc.), les référents psychoculturels (le système culturel, la mentalité, le système cognitif) et les référents psychosociaux (les référents sociaux, les attributs de valeur sociale, les potentialités à venir). Finalement, l’identité peut avoir la structuration suivante : identité matérielle (morphologie, organisation), identité propre (situation propre, l’origine et le passé, les potentialités propres), identité sociale (les symboles et signes extérieurs, les images de l’identité venant des autres).
D’un Etat artificiellement crée à la recherche d’une identité nationale
La convergence des vagues migratoires Simon Pierre EKANZA, Professeur titulaire en Histoire, situe clairement le sens de ces différentes migrations vers la Côte d’Ivoire.
Dans « Côte d’Ivoire : terre de convergences et d’accueil (XV-XIX siècle), Histoire de la Côte d’Ivoire », paru en 2006, aux éditions CERAP, en 2006, le professeur Simon Pierre EKANZA, écrit : « Avec le XVème siècle, s’ouvre une ère de migrations qui ont toutes, pour point de convergence le territoire ivoirien actuel…outre le nord, l’ouest et l’est, le centre et le sud du pays sont également l’objet d’invasions successives de plusieurs groupes de populations, tout au long des siècles suivants ».
La première vague de migration concerne les Mandé. Partis du déclin de l’empire du Mali et à la recherche d’opportunités économiques, les Mandé repoussent les Senoufos déjà installés vers le Sud. Les Dan ou Yacouba, les Gouro et Toura constituent les principaux peuples de ce groupe. Les mandé du Nord ou Manding sont constitués de Malinké venus du Mali et installés dans le Nord-Ouest. Quant aux Dioula, ils se sont plus installés à l’Est.
Le groupe Voltaique ou Gur venus de la Haute Volta, est constitué de Senoufos déjà installés au Nord du territoire ivoirien, de Koulango au Nord-Est. Ces anciens ont vu leur territoire empiété par l’arrivée des Lobi, établis dans l’extrême Nord-Est. Les Tagbana et les Djimini appartiennent à ce groupe.
Le groupe Krou, venu du Libéria, s’installe progressivement dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Il est composé d’une quinzaine d’ethnies dont les principales sont les Bété, les Bakwé, les Dida, les Godié, les Krou et les Wê. La mise en place du groupe Krou serait plus ancienne que les Akan Les Akan, venus du Ghana comprennent les Agni et les Baoulés qui s’installent à l’Est et au Centre-Est pendant que les Abron s’établissent dans la région de Bondoukou. Quant au sous-groupe lagunaire (Ebrié, Adjoukrou, Alladjan etc.), ils s’installent dans la partie Sud. Les grands mouvements de populations ont entrainé l’émergence et la formation d’aires culturelles. Pour Pierre EKANZA, « C’est aux XVII et XVIII siècles que les mouvements les plus importants verront le jour. A la fin de cette période, à la suite des flux continus d’immigration, les grandes aires culturelles sont quasiment constituées ». Devenue colonie française le 10 mars 1893, le territoire de la côte d’ivoire va connaître l’administration et l’exploitation à travers la construction du chemin de fer, des routes et la réalisation d’autres grands travaux, lesquels ont nécessité l’acheminement de nouveaux courants migratoires en provenance de l’étranger dictés par le besoin en main d’œuvre.
En plus de la main d’œuvre africaine, on a aussi enregistré l’immigration de travailleurs peu qualifiés venus de la Syrie et du Liban, et qualifiés, originaires de la France. Ce « peuplement colonial » à caractère organisé et discipliné contrairement à celui d’avant la colonisation, a contribué à accroitre l’effectif de la population ivoirienne. Comme on le voit, la Côte d’Ivoire est une poussière d’ethnies venues d’horizons divers par vagues migratoires. Il reste donc important d’œuvrer au maintien de la cohésion nationale. Pour ce faire, la recherche d’une identité nationale est très utile.
L’identité nationale est une expression qui a fait son apparition dans les années d’indépendance dans les pays en développement. Par définition, il s’agit d’un sentiment qui habite des individus qui appartiennent à une même et unique nation. Par extension, l’identité nationale peut aussi bien être ressentie par une personne qui n’est pas originaire d’un pays donné mais qui y a vécu une grande partie de sa vie. À titre d’exemple, l’on peut prendre le cas d’une personne qui se sent comme étant un « vrai ivoirien » lorsqu’il a en main le document officiel faisant de lui un citoyen de nationalité ivoirienne.
L’expression « identité nationale » est d’ailleurs utilisée pour désigner les points communs que partage un ensemble d’individus lesquels reconnaissent leur appartenance à une patrie donnée. Une identité devrait normalement être un sentiment unique et propre à chaque personne.
Si l’on se réfère à la sociologie, l’identité nationale correspond à une définition complètement opposée dans la mesure où elle est partagée avec d’autres personnes qui éprouvent le même sentiment et bien souvent, pour les mêmes raisons. Dans tous les cas, l’identité nationale apparaît le plus souvent après avoir discerné des repères dans la communauté au sein de laquelle l’on vit et après s’être rendu compte que les autres membres de cette même communauté affichent des points communs. Les manifestations et les éléments déclencheurs du sentiment d’identité nationale sont nombreux et diversifiés. Il est souvent question de « codes » et de « points communs » que chaque membre d’une nation reconnaît chez un autre membre de cette même nation.
Finalement la recherche d’une identité nationale s’apparente à celle d’une identité collective puisqu’on cherche à définir l’identité d’une nation par le truchement de sa permanence historique, de ce qui la distingue des autres nations et de sa cohésion interne. C’est une collecte d’informations ou de critères prétendument objectifs de « constance, d’unité et de reconnaissance du même ».
L’ivoirité comme la quête d’une identité culturelle propre à l’ivoirien
Dans un pays comme le nôtre qui est une véritable mosaïque d’ethnies, le problème du vivre ensemble se pose toujours avec acuité. La recherche d’une identité culturelle est une voie sérieuse vers le véritable vivre-ensemble.
L’identification peut être individuelle, culturelle et sociale. Même si l’identité personnelle est déterminée par les structures mentales et les processus psychologiques, elle se construit dans le cadre d’expérience totalement singulière. L’individu se trouve inséré dans des institutions canalisant son action et lui fournissant des justifications symboliques. L’individu se socialise et construit son identité par étapes, au cours d’un long processus qui s’exprime fortement de la naissance à l’adolescence et se poursuit à l’âge adulte. De manière permanente, l’image qu’il bâtit de lui-même, ses croyances et représentations de soi constituent une structure psychologique qui lui permet de sélectionner ses actions et ses relations sociales. La construction identitaire et l’image de soi assurent ainsi des fonctions essentielles pour la vie individuelle et constituent l’un des processus psychiques majeurs. L’individu, on vient de le voir, trouve ses modèles dans son environnement social, le plus souvent présent quelques fois passé. Il peut se référer à des normes, ou aux valeurs d’un groupe.
Parlant d’identification culturelle, c’est une manière pour l’individu d’intégrer le système culturel qu’il se représente. Il prend pour référence, les valeurs, normes et conduites d’un groupe qui n’est pas son groupe d’appartenance. Il en découle que c’est l’identification des membres d’un groupe à un modèle culturel commun qui assure l’unité symbolique du groupe. Chaque membre du groupe doit évaluer ses actions avec le regard d’un « Autrui généralisé ». L’identification culturelle d’une collectivité peut aussi se faire par rapport à ses mythes, aux phases de son histoire et à ses héros. Selon Malinowski (1933), le mythe rempli une fonction sociale, exprime, rehausse et codifie les croyances, il sauvegarde les principes moraux et les impose, il garantit l’efficacité des cérémonies rituelles et offre des règles pratiques à l’usage des hommes, bref il assure la cohésion du groupe en réaffirmant les éléments culturels clefs de son identité.
Concernant la Côte d’Ivoire, l’histoire n’a pas retenu si ce jour-là du 21 Novembre 1974, il faisait beau temps. Mais aucun des Ivoiriens qui arpentaient les rues d’Abidjan n’a pu se douter que sous la plume de Pierre Niava, vient de naître le mot « ivoirité ». Dans un article intitulé « De la griotique à l’ivoirité », évoquant la pensée du penseur, artiste et écrivain Ivoirien Niangoranh Porquet, Pierre Niava promulgue ainsi le concept d’ivoirité dans toute sa virginité. Ramsès Boa Thiémélé (2003) ne dit pas autre chose lorsqu’il écrit « Dans un article publié en 1974, Pierre Niava, rendant compte des activités artistiques d’un jeune créateur, fait de la Griotique un « des éléments d’approche d’un nouveau concept, celui de l’ivoirité. Il est né d’une prise de conscience d’une gamme de traits et de caractères propres à l’Ivoirien. Ce concept, pour être dynamique se donne une orientation prescriptive, tendant à maintenir, à développer et à renforcer ce qui existait déjà. L’ivoirité est un concept multiforme englobant la dynamique socio-économique, le triomphe culturel dont le tenant artistique est la Griotique, la pensée de l’homme ivoirien dans toute sa profondeur » (Pierre Niava, « De la griotique à l’ivoirité » in Fraternité Matin du 21 novembre 1974, p. 14, cité par Boa Thiémélé, op. cit., p. 88).
L’ivoirité culturelle pourrait être un vecteur unificateur des ivoiriens, autour des valeurs morales, spirituelles et socio-anthropologiques partagées de tous. D’ailleurs, tout peuple doit avoir son identité propre, ce qui le distingue des autres. L’hospitalité ivoirienne en est une parfaite illustration.
Pour Niangoranh-Bouah, l’ivoirité doit être considérée comme « des données socio-historiques, géographiques et linguistiques » qui font qu’un ivoirien est ivoirien. Dans ce cas, l’ivoirité c’est « les habitudes de vie, c’est-à-dire les manières d’être et de se comporter des habitants de la Côte d’Ivoire » selon Akindès (2003). À notre sens, l’histoire confirme la sincérité du penseur puisque les années 1970 grouillent d’inventions positives quant aux termes revendiquant la spécificité culturelle de l’Afrique. Senghor a parlé de « Sénégalité » et Mobutu, « d’authenticité africaine ».
L’ivoirité, un concept malheureusement galvaudé à l’autel de la politique
Lorsque le fait culturel et le fait politique marchent ensemble, le politique finit par devancer le culturel. En effet, c’est à l’occasion de la Convention du PDCI-RDA en août 1995 à Yamoussoukro, que le président Henri Konan Bédié reparle de ce concept: « Ce que nous poursuivons, c’est bien évidemment l’affirmation de notre personnalité culturelle, l’épanouissement de l’homme ivoirien dans ce qui fait sa spécificité, ce que l’on peut appeler son ivoirité. » (Bédié, 1995).
Pour être sincère, le président Bédié a cherché en tout cas, dans ses déclarations publiques et dans ses écrits à se rapprocher de la version culturelle de l’ivoirité. Dans son livre, Les chemins de ma vie, il reprend ses idées, en les précisant, comme s’il était incompris, en ces termes : « L’ivoirité concerne en premier les peuples enracinés en Côte d’Ivoire mais aussi ceux qui y vivent en partageant nos valeurs…elle est la synthèse culturelle entre les ethnies habitant la Côte d’Ivoire. » (Bédié, 1999, p.44).
Cette version culturelle du concept d’ivoirité sera par la suite infectée par les interprétations diverses des membres de la CURDIPHE, une sorte de « THINK TANK » à l’époque. Pour s’en convaincre, il suffit de convoquer les écrits des membres de la CURDIPHE dans les Actes du forum Curdiphe du 20 au 23 mars 1996, publiés sous la direction de Saliou Touré, in Ethics, revue de la Curdiphe, Presses universitaires d’Abidjan, 1996.
Commençons par la précision que fait le professeur Saliou Touré : « Contrairement à certaines opinions, l’ivoirité n’est ni le fruit d’un sectarisme étroit, ni l’expression d’une certaine xénophobie ; elle est la synthèse parfaite de notre histoire, l’affirmation d’une manière d’être originale, bref un concept fédérateur de nos différences. ».
Pourtant, très tôt une certaine ambigüité s’installe dans la tête du président de la CURDIPHE, Benoît Sacanoud, pour lui, la définition donnée par Henri Konan Bédié est insuffisante, il faut la compléter. Et pourtant le président Henri Konan Bédié, a délimité cet espace sous la figure affective d’une image métaphorique: “avoir de notre pays l’image d’une nation qui ait réussi une synthèse culturelle originale et féconde sous le blanc manteau de l’ivoirité”. […].
A l’opposé de ce beau concept, Benoît Sacanoud, président de la CURDIPHE écrit: «De ce point de vue, l’ivoirité apparaît comme un système […] dont la cohérence même suppose la fermeture. Oui, fermeture… Fermeture et contrôle de nos frontières: veiller à l’intégrité de son territoire n’est pas de la xénophobie. L’identification de soi suppose naturellement la différenciation de l’autre et la démarcation postule, qu’on le veuille ou non, la discrimination. Il n’est pas possible d’être à la fois soi et l’autre.»(p. 40.).
Cette reclamation revient dans les propos du professeur Niamkey Koffi qui déclare : « pour construire un NOUS, il faut le distinguer d’un EUX. Il faut parvenir à établir la discrimination NOUS/EUX d’une manière qui soit compatible avec le pluralisme des nationalités. » (Citation tirée des « Actes du forum de la Curdiphe du 20 au 23 mars 1996).
Il va se développer une idéologie de l’ivoirité où la nation et la citoyenneté sont redéfinies à partir d’une distinction entre les authentiques autochtones (« Ivoiriens de souche ») et les diverses autres composantes de la population. Et c’est là que le concept culturel bascule vers la politique. Par la suite, il va apparaitre dans notre code électoral une « clause d’ivoirité », qui conditionne la candidature à l’élection présidentielle au fait d’être « né ivoirien de père et de mère eux-mêmes nés ivoiriens ».
La candidature du Dr Alassane Ouattara, avait été invalidée par la Cour suprême en 2000 parce qu’il n’était pas suffisamment ivoirien. La guerre qui a éclaté en Côte d’Ivoire dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, et qui a fait beaucoup de mal au pays, a été due, selon ceux qui l’ont déclenchée, au fait qu’une certaine catégorie des populations ivoiriennes, les populations du Nord en l’occurrence, se sentaient mal. Pour la méga star du reggae, Alpha Blondy, « La guerre ivoirienne résulte du fait qu’on a refusé à des citoyens le droit d’obtenir leur papier d’identité.» (Propos recueillis à l’Université de Lausanne (EPFL) par El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com)).
Il a fallu en 2010, que le président Laurent Gbagbo prenne un décret pour que le président Alassane Ouattara soit candidat à titre exceptionnel puis par dérivation, en 2020.
En 2025, les politiciens reviennent encore avec cette « ivoirité politique » qui a tant fait de mal à notre beau pas. Aujourd’hui, pour le gouvernement RHDP, le candidat, Tidjane Thiam, le neveu de Felix Houphouët Boigny, n’est pas suffisamment ivoirien pour être président de la République. Il est politiquement exécrable d’utiliser un bon concept culturel pour exclure des ivoiriens de la course à la présidence. En soi, l’identité nationale n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire, mais, il ne faut pas qu’elle soit un facteur de division et d’exclusion.
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