La directrice exécutive de l’organisation internationale du Café (Oic), la brésilienne Venusia Nogueira était en visite en Côte d’Ivoire le 5 mai dernier. Une occasion qu’elle a mise à profit pour échanger avec les autorités ivoiriennes et surtout les dirigeants de l’Icco l’organisation internationale du cacao qui siège à Abidjan.
Lors de sa conférence de presse en compagnie de l’Ambassadeur Aly Touré, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès de l’Oic à Londres, Mme Nogueira a éclairé sur les nouvelles approches de l’organisation qu’elle dirige en matière de développement de la filière café. Elle a rassuré d’entrée de jeu que ces dernières années, la consommation du café est en nette augmentation notamment en Afrique et en Asie. Ce qui est prometteur selon elle, pour la filière Café. Toutefois, elle a alerté sur les défis à relever et qui se posent comme des facteurs limitants au développement de la filière. Entre autres, le Changement climatique, la déforestation et le travail des enfants dans les plantations.
Elle a alerté sur les normes édictées par l’union européenne en matière de déforestation. Ces normes assorties d’un moratoire d’un an, interdiront l’entrée sur le marché européen des produits issus de la déforestation.
Le souci de l’Oic, a-t-elle relevé reste aussi celui de l’augmentation des revenus des paysans surtout en Afrique où le café est souvent l’œuvre de petits producteurs qui n’ont ni les moyens, ni l’accompagnement nécessaire pour accroître leurs profits. Là-dessus l’Ambassadeur Aly Touré fera savoir que sur 102 milliards de dollars américains que génère la filière mondiale, les pays producteurs africains qui fournissent 20 % de la production ne captent que 6 à 7 % de cette manne financière. Ceci, a-t-il dit paraît insuffisant au regard du potentiel africain.
Dans cet ordre d’idées, répondant à une question sur l’avenir de la culture du café en Côte d’Ivoire, le diplomate a tenu à rassurer. Aly Touré a fait savoir que malgré les défis qui restent à relever l’avenir de la filière café n’est pas menacé en Côte d’Ivoire. La filière café reste encore viable grâce à la réforme hardie impulsée par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara à travers le Conseil café-cacao.qui a entrepris une réforme de réhabilitation de la caféiculture. « La production avait diminué, la culture du café étant pénible que les autres cultures. Mais aujourd’hui, avec les prix qui montent, il y a une stratégie pour mettre un accent sur le café avec le plan quinquennal du conseil café cacao… La caféiculture ivoirienne n’est donc pas en danger », a-t-il révélé.
la secrétaire exécutive a saisi l’occasion pour inviter les paysans ivoiriens à privilégier les variétés développées par le Cnra (Centre de recherche agronomique) en Côte d’Ivoire, notamment le café arabusta. Elle a également conseillé que la mécanisation soit adaptée aux réalités de chaque pays producteurs.
Mme Nogueira a aussi fait savoir que les taxes douanières imposées par l’administration Trump auraient peu d’impact en Afrique sauf qu’elles obligerai
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