Au mois d’avril dernier, les enseignants réunis au sein de l’IS-MENA/METFPA ont observé des jours de grève pour réclamer une prime d’incitation. Cette grève a entrainé une réaction vigoureuse du gouvernement qui a utilisé divers moyens pour exprimer son mécontentement. L’une des mesures de rétorsions mises en place par le gouvernement a été d’instituer une retenue sur le salaire du mois d’avril 2025. Pour six jours de grève, de nombreux enseignants ont ainsi constaté que plus de la moitié du salaire a été saisie.
De l’avis général, les ponctions effectuées ne relèvent d’aucune logique arithmétique ou économique. Quelle est donc la loi qui encadre ces prélèvements et quelle est leur proportion en fonction des jours de grève ? Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », le peuple a besoin d’être édifié pour comprendre pourquoi un fonctionnaire qui a un salaire de 277 000 francs par exemple peut se retrouver avec à peine 30 000 francs à vivre pour ce mois.
Comment, dans cette Côte d’Ivoire où la vie chère est dénoncée par tous, ces enseignants qui ont à leurs charges des familles entières peuvent-ils vivre décemment, se nourrir, se soigner, se rendre au travail et faire face à leurs différentes charges ? Cette question, il faut qu’on se la pose. Cette question mérite d’être posée. Et si, à cause de cette mesure répressive, certains enseignants ne parvenaient pas à faire face aux cas de maladie qui se présenteraient à eux-mêmes ou à leurs proches, les ordonnateurs de ces ponctions accepteront-ils, devant la Nation et à jamais, de porter sur leur conscience des morts ?
Comme l’avait recommandé le Président de la République Alassane Ouattara lors des opérations d’assainissement de la ville d’Abidjan en 2024 et même si on ne peut pas demander aux ordonnateurs de ces ponctions de faire preuve de solidarité avec les enseignants qui ont observé et mené la grève du mois d’avril 2025, le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » demande au gouvernement de faire preuve d’humanisme et d’ordonner que soient reversées dans les meilleurs délais les retenues effectuées pour faits de grève. Il attend du gouvernement qu’il se penche, au cours du prochain Conseil des ministres, sur cette situation pour raisons humanitaires.
Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » appelle le Premier ministre Robert Beugré Mambé à s’impliquer personnellement dans cette situation et à user de son charisme pour trouver une issue qui fasse sourire les enseignants et apporte la sérénité dans le secteur éducation-formation. Pour finir, le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » appelle le gouvernement à revisiter ces paroles du Président Félix Houphouët-Boigny :
« L’homme qui a faim n’est pas un homme libre. Celui qui est écrasé par les préoccupations matérielles n’a ni la volonté, ni la force, ni le courage de s’élever au-dessus des contingences immédiates et de se conduire en être pensant ».
Fait à Abidjan, le 05 mai 2025.
Pour « Les Démocrates de Côte d’Ivoire ».
Le Président
Prof. Séraphin Prao
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