Criminalité financière: Aucun pays africain parmi les « Titans transparents », mais des signes d’espoir

Aucun pays du continent africain ne figure dans la catégorie des « Titans transparents » du dernier classement mondial sur la résilience à la criminalité économique et financière. Néanmoins, onze nations africaines se démarquent dans la catégorie des « Acteurs vigilants », signalant une prise de conscience et des efforts notables.

En tête du classement africain, les Seychelles occupent la 22e place mondiale avec un score de 1,61 point, devenant ainsi le pays du continent le moins exposé au risque de criminalité financière. Elles sont suivies de près par :

  • Le Botswana (37e rang mondial, ex-aequo avec Maurice)

  • La République de Maurice (37e)

  • Le Cap-Vert (51e)

  • La Namibie (52e)

  • Sao Tomé-et-Principe (59e)

  • Le Rwanda (61e)

  • La Tunisie (68e)

  • Le Maroc (75e)

  • La Zambie (81e), qui clôture ce top 10 africain

En revanche, les pays les plus vulnérables à la criminalité financière sur le continent restent la Somalie (171e), la République Démocratique du Congo (173e) et le Soudan du Sud (176e), qui occupent les toutes dernières places du classement mondial.

Un contexte mondial sous pression

À l’échelle internationale, la Finlande est en tête avec un score de 1,01 point, suivie du Danemark, de l’Islande, du Luxembourg et de l’Estonie. Les États-Unis se classent 45e, tandis que la Chine est reléguée à la 143e position.

Le Secrétariat International, auteur du rapport, alerte sur l’intensification des risques à venir. Il estime que les flux financiers illicites pourraient passer de 4 500 milliards en 2024 à 6 000 milliards de dollars d’ici 2030. Cette menace croissante s’explique par la sophistication accrue du blanchiment d’argent, de la fraude, de la corruption et des abus de marché, encouragée par les bouleversements géopolitiques, les innovations technologiques — comme la DeFi, l’intelligence artificielle ou le machine learning — et l’évolution rapide des actifs numériques.

Un signal fort que la lutte contre la criminalité financière nécessite des efforts conjoints, globaux, et adaptés aux nouveaux défis technologiques et économiques.

Walid Kéfi


 

1-Seychelles (22è rang mondial)

2-Botswana (37è)

3-Maurice (48è)

4-Cap-Vert (51è)

5-Namibie (52è)

6- Sao Tomé-et-Principe (59è

7-Rwanda (61è)

8-Tunisie (68è)

9-Maroc (75è)

10-Zambie (81è)

11-Sénégal (83è)

12-Ghana (84è)

13-Gambie (85è)

14-Malawi (86è)

15-Egypte (89è)

16-Lesotho (90è)

17-Ethiopie (101è)

18-Burundi (102è)

19-Bénin (1016è)

20-Tanzanie (112è)

21-Afrique du Sud (113è)

22-Côte d’Ivoire (114è)

23-Mauritanie (115è)

24-Djibouti (116è)

25-Burkina Faso (119è)

26-Sierra Leone (121è)

27-Guinée (126è)

28-Togo (129è)

29-Ouganda (131è)

30-Eswatini (132è)

31-Algérie (133è)

32-Zimbabwe (135è)

33-Comores (136è)

34-Angola (137è)

35-Niger (138è)

36-Madagascar (145è)

37-Mali (148è)

38-Cameroun (149è)

39-Libera (150è)

40-Erythrée (151è)

41-Kenya (152è)

42-Gabon (153è)

43-République du Congo (154è)

44-Guinée-Bissau (157è)

45-Mozambique (158è)

46-Guinée équatoriale (159è)

47-Nigeria (160è)

48-Tchad (163è)

49-Soudan (164è)

50-Centrafrique (166è)

51-Libye (168è)

52-Somalie (171è)

53-RDC (173è)

54-Soudan du Sud (176è)

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