La France a annoncé l’expulsion de 12 diplomates algériens en réaction à une mesure similaire prise la veille par l’Algérie, qui avait renvoyé 12 diplomates français. Cet échange d’expulsions marque un niveau inédit de tension entre les deux pays depuis la reconnaissance par la France de l’indépendance de l’Algérie en 1962, après une guerre coloniale de huit ans et des millions de morts.
Ce nouvel épisode diplomatique est l’aboutissement d’une série d’incidents récents. L’un des points de discorde majeurs concerne le conflit autour du Sahara occidental. En juillet dernier, le président Emmanuel Macron avait publiquement soutenu la position du Maroc sur ce territoire contesté, déclarant au parlement marocain que le Sahara occidental devait être placé sous souveraineté marocaine. Cette déclaration a provoqué la colère d’Alger, principal soutien du Front Polisario, mouvement indépendantiste qui revendique cette ancienne colonie espagnole.
Le territoire du Sahara occidental reste une zone de tension depuis plusieurs décennies. Le Maroc en contrôle la majeure partie, tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, administre certaines zones.
Par ailleurs, les relations se sont davantage tendues en novembre dernier, après l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à l’aéroport d’Alger. Âgé de 80 ans et atteint d’un cancer, l’auteur a été condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Il est depuis détenu, suscitant l’indignation en France
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