Koné Dossongui plaide pour un retour aux valeurs traditionnelles du peuple sénoufo

Festival de Dianra

À l’ouverture du Festival des arts et du spectacle initiatique de Dianra (FASI), jeudi 10 avril 2025, l’homme d’affaires Koné Dossongui, protecteur du Kalieh Festival, a lancé un appel vibrant en faveur de la valorisation de la culture sénoufo, perçue comme un rempart face aux dérives sociales constatées chez certains jeunes.

« Notre culture est notre identité. Le peuple sénoufo doit préserver et transmettre ses traditions pour bâtir une société disciplinée et respectueuse », a déclaré M. Koné, préoccupé par les comportements inciviques, les actes de violence et la perte de repères chez une frange de la jeunesse.

Il a notamment encouragé la redynamisation du poro, école initiatique traditionnelle, mais aussi véritable creuset d’éducation civique, morale et communautaire, centrée sur la discipline, le respect des anciens et la transmission des savoirs.

Le commissaire général du festival, le Pr Coulibaly Nanourougo, a salué cette démarche et précisé que le FASI vise à réhabiliter les arts initiatiques Gbatô, en mettant en lumière les rites du poro, les symboles de la cohésion sociale sénoufo.

Durant le festival, les participants ont assisté à des prestations d’une rare intensité culturelle, notamment la danse Wôlôhou, exécutée tous les sept ans, et le fogué, autre expression rituelle majeure. Un circuit touristique a également permis de découvrir des sites sacrés et de mieux comprendre les pratiques initiatiques de la région.

Le festival se tient du 10 au 13 avril 2025 dans plusieurs localités du département de Dianra, avec pour objectif de faire rayonner l’héritage sénoufo au-delà de ses frontières naturelles.

(AIP)
skb/ik/kp

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