La Côte-d’Ivoire ambitionne de doubler l’Indice de capital humain d’ici cinq à dix ans

Le gouvernement ivoirien ambitionne de doubler l’Indice de capital humain de la Côte d’Ivoire, estimé à 38% en 2021, au cours des cinq à dix prochaines années, a annoncé le jeudi 10 avril 2025, la ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, à l’ouverture du séminaire gouvernemental dédié au renforcement du capital humain dans le Plan national de développement (PND) 2026-2030.

Ce séminaire organisé en collaboration avec la Banque mondiale est placé sous le thème “Renforcer le capital humain pour propulser le développement de la Côte d’Ivoire”. Il a réuni plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres en charge de l’Éducation, de la Santé, de la Formation professionnelle et du Transport, ainsi que des experts du Groupe de la Banque mondiale avec à leur tête la directrice régionale du capital humain de la Banque mondiale, Trina Haque.

Selon Kaba Nialé, bien que des progrès aient été réalisés au titre du capital humain, notamment au niveau de l’Indice de développement humain (IDH) de la Côte d’Ivoire qui est passé de 0,468 en 2011 à 0,550 en 2021, soit une progression d’environ 17,5, faisant basculer le pays dans la catégorie des pays à indices moyens, le gouvernement veut optimiser le capital humain pour renforcer la croissance et le bien-être des populations.

Pour relever ces défis, le gouvernement entend mener des actions en matière d’éducation/ formation, de santé, d’emploi et protection sociale, comme recommandé par le séminaire gouvernemental sur le PND 2026-2030, qui s’est tenu du 17 et 18 février à Abidjan.

Ces initiatives visent, entre autres, l’amélioration de la qualité de l’éducation et de l’apprentissage, la poursuite des programmes de cantine scolaire et de digitalisation dans l’éducation, le renforcer des systèmes de compétences professionnelles et la productivité dans des secteurs clés, l’accélération de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU).

Ainsi, cet atelier de haut niveau permet de formuler des propositions concrètes et opérationnelles pour atteindre les objectifs d’amélioration des indicateurs du capital humain. « Je reste convaincue que vos contributions permettront de bâtir une stratégie de développement du capital humain, pertinente, avec des choix stratégiques sectorielles, pour soutenir la croissance économique et promouvoir la prospérité sociale », a souligné la ministre.

Les investissements dans les secteurs sociaux ont permis d’enregistrer des résultats tangibles, traduits par l’amélioration des indicateurs. Il s’agit notamment du taux de scolarisation au primaire qui a atteint 105,93% en 2024, de l’espérance de vie à la naissance qui est passée de 56,57 ans en 2012 à 61,94 ans en 2024, de la proportion de la population vivant à moins de 5 km d’un centre de santé est passée de 70,1% en 2020 à 80% en 2024, du taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans qui est passé de 108 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2012 à 74 pour 1 000 naissances vivantes en 2021.

(AIP)

tad/cmas

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