
Il faut désormais compter avec le mouvement Génération Gbagbo Laurent (GGL) qui s’est présenté au grand public vendredi à l’espace de Sicogi Ancien, non loin de la Pâtisserie du marché de Sicogi. A l’initiative de Wohonon Dobré Sarrah jeune militante de la vision de Laurent Gbagbo, vivant en Suisse, ce mouvement veut être le fer de lance des idées et vision « non accomplies » de l’ancien chef d’Etat. Vendredi à son premier meeting, elle a déployé de grands moyens logistiques avec un podium géant et une pléiade d’artistes comme pour rappeler les bons moments de l’ère Gbagbo.
Quand elle prend la parole, d’un ton opiniâtre et la verve au top, elle tonne : « Nous sommes là pour renforcer notre histoire et nos souvenirs de de cette place. Nous sommes une génération qui refuse le statu quo, une génération qui refuse que l’injustice prenne le dessus sur la justice. Je pense qu’il y a un goût d’inachevé à la vision de Laurent Gbagbo. Nous allons travailler avec le Ppa-Ci auquel nous apportons notre appui. Beaucoup de militants ont battu en retraite pour ce que notre pays a connu mais nous nous engageons pour aller vers ces personnes pour dire que tant que cette vision n’est pas accomplie, nous ne baisserons pas les bras. Il est temps de prendre notre bâton de pèlerin et nous pensons qu’il est possible d’y arriver (de sonner cette mobilisation). » Ces propos de la jeune femme ont été accueillis par des salves d’applaudissements. « Nous ne renierons pas nos valeurs : le combat aux mains nues, s’asseoir et discuter », a-t-elle fait valoir invitant les pro Gbagbo a se réveiller pour faire admettre la candidature hypothéquée de Laurent Gbagbo à la Présidentielle 2025.

Moïse Lida Kouassi qui a parrainé la cérémonie n’a pas manqué d’exprimer son admiration à la jeune femme pour son courage et la création de ce mouvement bien à propos selon lui. Pour le fidèle compagnon de Laurent Gbagbo, les Ivoiriens doivent faire de Gbagbo ce que les Noirs sud-africains ont fait pour Nelson Mandela en le reconduisant dans le fauteuil présidentiel en 2025.
« Les Ivoiriens ne mesurent pas assez la chance que nous avons d’avoir Laurent Gbagbo. C’est un géant politique », a dit l’ancien ministre présentant son mentor comme le Sekignon en pays dida, c’est à dire celui qui n’est pas un sorcier négatif mais plutôt homme doté d’une onction divine qui lui aura permis de sortir de la Cpi au moment où tous ses adversaires qui ont contribué à l’y conduire ont tous subi un sort non reluisant. GoodLuck Jonathan, Blaise Compaoré, Abdoulaye Wade et en ce moment Nicolas Sarkozy prisonnier ambulant muni d’un bracelet électronique.
« Wouhonon tu n’as pas perdu ton temps en créant génération Gbagbo Laurent », a encouragé le compagnon de Gbagbo qui a émis l’espoir que le nom de l’ex président sera sur la liste électorale et qu’il sera candidat en octobre 2025.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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