Côte d’Ivoire: Grève de 48H primaire/secondaire – Les policiers dans les écoles – des enseignants interpellés

En Côte d’Ivoire, une grève de 48 heures a été annoncée par l’Intersyndicale du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA) et l’Intersyndicale du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (IS-METFPA) pour les 3 et 4 avril 2025. Les enseignants réclament principalement l’octroi d’une prime d’incitation et le respect des libertés syndicales. ​

Toutefois, cette initiative ne fait pas l’unanimité au sein des syndicats. Plusieurs d’entre eux ont choisi de se désolidariser du mouvement, privilégiant la voie du dialogue avec les autorités. Le 1er avril 2025, une délégation de ces syndicats a été reçue par la Ministre d’État, Anne Désirée Ouloto, pour exprimer leur désaccord avec le préavis de grève. ​

De son côté, la Ministre de l’Éducation Nationale, Mariatou Koné, a salué le professionnalisme et l’humanité des syndicats ayant opté pour le dialogue, soulignant les avancées obtenues sans recourir à la grève sous le leadership du Président Alassane Ouattara. ​

Le 3 avril 2025, premier jour de la grève, le mot d’ordre n’a pas été suivi uniformément. Dans plusieurs établissements scolaires d’Abidjan et de l’interieur du pays, les cours étaient perturbés.

Dans d’autres établissements par contre les cours se déroulaient (presque)normalement sous la surveillance de policiers et de gendarmes.

Pour assurer la sécurité et prévenir d’éventuels débordements, un dispositif sécuritaire de la Police Nationale a été déployé devant les établissements primaires et secondaires.

​Des syndicalistes ont été interpellés à plusieurs endroits selon nos informations.

Des mouvements de grève comparables avaient déjà eu lieu en octobre 2024. Les revendications portaient sur le paiement de primes trimestrielles. Ces grèves avaient également connu une participation mitigée et des appels au dialogue de la part des autorités. ​

En résumé, la grève actuelle reflète les tensions persistantes entre certains syndicats d’enseignants et le gouvernement ivoirien, avec des divergences internes quant aux méthodes à adopter pour faire valoir leurs revendications.

Commentaires Facebook

Laisser un commentaire