Abidjan, le 28 mars 2025- Deux masques sénoufo, deux statuettes baoulé et deux tableaux, tous des objets culturels d’origine ivoirienne, ont été rétrocédés à la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, par sa Majesté la Princesse Impériale Takamodo, le mardi 25 mars 2025, à Tokyo, au Japon, précisément à l’Ambassade de Côte d’Ivoire.
Il faut noter que le couple de statuettes baoulé, un masque baoulé et un masque sénoufo retrouveront leur terre, tandis que le couple de Chiwara en bronze sous-verre et un ensemble de 21 objets akan servant à peser l’or resteront exposés à l’Ambassade ivoirienne au Japon.
Cette rétrocession d’objets culturels s’est déroulée à la faveur d’une mission de travail que la ministre Françoise Remarck a effectuée à Tokyo, du 23 au 27 mars, à l’invitation de sa Majesté la Princesse Impériale Takamodo, par ailleurs Docteur en anthropologie et en archéologie et en Arts.
Sa Majesté Princesse Impériale Takamodo a rappelé que les objets rétrocédés étaient des présents qui avaient été offerts à elle et son époux, le Prince Takamado, par le premier Président de la République de Côte d’Ivoire, feu Félix Houphouët-Boigny, en avril 1993 lors de leur passage à Abidjan et Yamoussoukro. Ce, en guise de reconnaissance et d’amitié.
Elle a souligné qu’elle partage la vision de la Côte d’Ivoire en matière de patrimoine culturel, de la préservation et de la promotion de la culture.
« En Côte d’Ivoire comme au Japon, les masques ont un aspect spirituel. La Cour Impériale a décidé d’organiser plusieurs cérémonies de ce type, concernant les cadeaux reçus, pour permettre aux objets culturels reçus de retrouver leur terre d’origine » a-t-elle précisé.
Françoise Remarck a traduit toute la reconnaissance du Président de la République, Alassane Ouattara, et du gouvernement ivoirien à la Princesse pour la rétrocession de ces objets culturels qui ont été précieusement gardés et entretenus.
Tout en saluant le leadership japonais, à travers le monde en s’appuyant sur la culture et la préservation de son héritage, elle a réitéré la volonté de la Côte d’Ivoire où la culture est un socle réel de cohésion sociale, de consolider la coopération avec le Japon, en particulier sur le plan culturel.
A l’occasion, Françoise Remarck a relevé qu’en décembre 2024, au Paraguay, le savoir-faire ivoirien relatif à la fabrication traditionnelle de l’Attiéké et le savoir-faire traditionnel relatifs à la fabrication de Saké à base de koji au Japon ont été inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
Au cours de sa mission, la ministre a rencontré la communauté ivoirienne forte de plus 200 personnes. Parmi elles, on compte des informaticiens, restaurateurs, chefs d’entreprise, opérateurs culturels, artistes… Elle a félicité ladite communauté pour la promotion de la culture ivoirienne et sa contribution au rayonnement du pays.
Françoise Remarck a engagé ces Ivoiriens vivant au Japon à être des acteurs de paix, de tolérance et de solidarité en cette année électorale.
Par ailleurs, la ministre a eu de nombreuses autres séances de travail, notamment avec son homologue japonaise de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie, Tishiko Abe, des hommes d’affaires et des mécènes dans le cadre de la coopération bilatérale, en particulier, en termes de formation et de financement de projets culturels.
CICG
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