L’administration américaine envisage d’appliquer des restrictions d’accès à son territoire aux ressortissants de 43 pays, dont 22 sont africains. Du Soudan à la RDC, en passant par le Cameroun, cartographie de ces potentielles nouvelles barrières à venir.
Parmi la salve de décrets signés par le président américain Donald Trump, le 20 janvier, quelques heures seulement après avoir été investi, l’un d’entre eux pourrait avoir des conséquences pour le moins fâcheuses pour nombre d’Africains qui, pour les affaires ou en raison de liens familiaux, voyagent régulièrement aux États-Unis.
Il s’agit du décret prévoyant un renforcement drastique du contrôle de l’immigration. « Toutes les entrées illégales seront immédiatement arrêtées, et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent », avait tonné le président dans son discours d’investiture. Il avait alors donné soixante jours au département d’État pour identifier les pays dont les ressortissants pourraient être interdits d’accès aux États-Unis, ou à l’encontre desquels des règles plus restrictives pourraient être appliquées.
Soixante jours pour se conformer aux exigences américaines
Vendredi 14 mars, le New York Times a révélé le contenu d’une note dans laquelle une liste de 43 pays a été dressée, répartis en trois catégories, dont une « liste rouge » de pays dont les citoyens sont interdits de voyage aux États-Unis. Sur ce total, 22 sont des pays africains, comme le montre la carte ci-dessous.
Sur la « liste rouge », qui impose une interdiction totale de voyage, figurent la Libye, la Somalie et le Soudan, aux côtés de huit autres nations dont la Corée du Nord, l’Iran, la Syrie et Cuba.
Sur la « liste orange », dont les ressortissants devraient faire face à des restrictions supplémentaires sans être toutefois totalement interdits de voyage, on trouve l’Érythrée, le Soudan du Sud, mais aussi la Sierra Leone, aux côtés de la Biélorussie, du Pakistan ou encore de la Russie.
Enfin, sur la « liste jaune » figurent les pays auxquels l’administration Trump accorderait un délai de soixante jours pour répondre à une série d’exigences des services américains, sous peine d’être reclassés en « orange » ou « rouge ». Parmi ces conditions figurerait une demande accrue d’informations sur les voyageurs, ou encore l’interdiction d’accorder des passeports à des ressortissants de pays figurants sur les listes « rouge » ou « orange », selon le New York Times. La liste « jaune » compte 22 pays, dont 16 en Afrique parmi lesquels l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Congo, la RDC ou encore le Mali et la Mauritanie.
Jeune-Afrique
Sheriff Bojang Jnr et Erin Conroy
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