
Après une édition 2024 réussie, le festival Yèdéyéwon yédi dédié à la promotion des us et coutumes du peuple Sanwi ne tiendra pas ses promesses de 2025. Il n’aura plus lieu du 9 au 13 juillet comme initialement prévu. Il faut attendre l’année 2026 et l’aboutissement des tractations en cours pour avoir une idée nette de sa tenue.
En conférence de presse samedi 22 mars 2025 à Adaou chefli de sous-préfecture dans lebsud Comoé, Étienne Aka le commissaire général dudit festival a expliqué les obstacles à l’organisation de son évènement en cette année 2025. Il pointe du doigt des incompréhensions avec la mairie dirigée par N’gouan Jérémie, haut cadre du Pdci-Rda. Selon M. Aka, toutes les démarches nécessaires ont été menées pour relever les défis de l’organisation aussi bien au plan financier qu’au plan administratif (échangede courriers, rencontres de conciliation…). Elles ont toutes buté sur un désintérêt criard de l’autorité municipale qui a même refusé de percevoir 2 millions de Fcfa au titre de la location de l’espace Elleingand Etché d’Aboisso, lieu retenu pour la manifestation culturelle. Autre obstacle, l’autorisation de disposer de la place Elleingand Etché n’a jamais été signée alors que toutes les assurances avaient été données par le secrétaire général de la Mairie.
Étienne Aka fait savoir que les partenaires à l’événement qui étaient déjà prêts commencent eux aussi à s’agacer de ces blocages entretenus. Et l’organisateur de tirer les conséquences de tels agissements. « A cette date (22 mars 2025), même si la mairie revenait sur sa décision nous ne pourrions plus organiser le festival », fait-il observer.
Interrogé sur les réticences du maire à céder la place publique, Étienne Aka a eu cette réponse : « Moi je suis promoteur de spectacle. Je veux occuper une place publique, je me réfère aux conditions. Maintenant, qu’est-ce qui fait qu’on ne nous accorde pas la place ? C’est la mairie qui peut répondre à cette interrogation. Nous pensons que la culture devrait nous unir. Ce n’est pas une affaire d’appartenance politique. A la première édition, tout le monde sans distinction était mobilisé. Ce fut une réussite totale à tous les niveaux y compris économiques avec de bons chiffres d’affaires réalisés par les commerçantes qui ont eu gratuitement les stands ».
« Quand on fait ce festival, c’est pour positionner Aboisso par rapport à ce qui existe juste à côté de nous comme le Popo carnaval ou l’Abissa de Grand Bassam », ajoute Étienne Aka qui dit ne pas être politiquement en contradiction avec N’gouan. Il explique cependant qu’il a été conseiller municipal sous le premier mandat du Cadre du Pdci. Que, à la fin de cette première mandature, il avait approché le maire pour lui exprimer son vœu de ne plus être membre de son équipe et que cela s’était fait en toute fraternité.
« C’est la mort dans l’âme que nous prenons la décision d’annuler cette édition 2025. J’ai mal pour toutes les mamans et tous les jeunes qui étaient avec nous et à qui nous avons apporté assistance scolaire et autres aides », a regretté Étienne Aka qui dit ne pas être fermé à toute discussion pour sauver la prochaine édition de son festival.
SD de retour d’Adaou
sdebailly@yahoo.fr
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