Le Conseil économique, social…veut s’attaquer à l’enrichissement illicite

Le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), Dr Aka Aouélé Eugène, a précisé, jeudi 20 mars 2025, lors de l’ouverture de la première session ordinaire de 2025, que son institution examinera, au titre de l’année en cours, deux sujets d’intérêt majeur pour la Nation, l’un portant sur « l’enrichissement illicite en Côte d’Ivoire » et l’autre sur le « Développement et régulation du marché du vivrier ».

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Il a souligné que la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) examinera, au titre de l’année en cours, « l’enrichissement illicite en Côte d’Ivoire : nouveau mode du capitalisme ou illusion d’optique ».

Le président du CESEC a relevé que l’enrichissement illicite constitue une déviation des principes fondamentaux de la justice et de l’équité, érodant ainsi la confiance des citoyens dans les institutions publiques et privées.

Il a noté que ce phénomène perturbe la compétitivité économique et compromet la gouvernance transparente, créant ainsi des inégalités profondes qui freinent le développement harmonieux du pays. Il nuit également à la réputation de la Côte d’Ivoire à l’international, dissuadant les investisseurs étrangers et fragilisant l’économie nationale.

« Il s’agit pour nous d’analyser les mécanismes de l’enrichissement illicite, de cerner ses effets délétères sur la société et de proposer des solutions concrètes face à ce fléau », a promis le président Aka Aouélé.

Outre l’enrichissement illicite, le CESEC se penchera, à travers sa Commission des affaires agricoles et domaniales, sur le « Développement et régulation du marché du vivrier ». Justifiant le choix de ce thème, Dr Aka Aouélé a expliqué qu’il s’impose à la réflexion dans la mesure où un développement harmonieux et une régulation efficace du marché du vivrier permettraient de lutter contre les fluctuations des prix, de réduire les risques de pénuries alimentaires et de favoriser la compétitivité des acteurs du secteur.

Il a ajouté que ce marché joue un rôle clé dans la réduction de la pauvreté en soutenant les producteurs locaux, souvent issus de milieux ruraux.

Quant aux trois autres Commissions permanentes, à savoir la Commission des affaires sociales et culturelles, la Commission de l’environnement et de la qualité de vie, ainsi que la Commission de la communication et des nouvelles technologies, elles seront appelées, chacune en ce qui la concerne, à choisir un thème à examiner, tout en apportant leur contribution aux réflexions des commissions mises en mission.
Plusieurs personnalités présentes.

Par ailleurs, le président Aka Aouélé a annoncé que plusieurs activités sont prévues pour l’année 2025, notamment des conférences de haut niveau avec des personnalités ressources sur des problématiques en lien avec les thèmes examinés ou appelés à l’être, ainsi que des visites de terrain afin de s’imprégner des réalités vécues par certaines entités et par les populations. La poursuite de l’élargissement du champ de coopération figure également parmi les priorités.

Cette session a été également l’occasion pour le président du CESEC de retracer les actions menées en 2024.

Au nom du chef de l’État, le Haut représentant du président de la République, Gilbert Kafana Koné, a exprimé sa satisfaction pour les perspectives qui s’inscrivent dans l’œuvre de paix et de développement du président Alassane Ouattara.

Le nouveau président du Conseil économique et social du Bénin, Conrad Jean Mauriac Gbaguidi, a pris part à l’ouverture de cette première session ordinaire de 2025. De nombreux présidents d’institutions ainsi que plusieurs diplomates accrédités en Côte d’Ivoire ont également répondu présents à cette cérémonie.

(AIP)

Bsp/haa

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