La « virulente attaque » du chanteur Noël Dourey, membre du Bureau politique du Rhdp, contre Tidjane Thiam était-elle nécessaire ?

Dans son direct Facebook sur sa page, Noël Dourey, membre du Bureau politique du RHDP, et ambassadeur du RHDP s’en prend violemment à Tidjane Thiam, lui demande de ne pas pleurnicher quand Ouattara ne le reçoit pas puis explique une nette différence entre Ouattara et lui a ceux qui comparent les deux hommes et tacle la communication du PDCI-RDA tout en vantant Ouattara…

Noël Dourey s’invite au débat et sans pitié pour Thiam:

«J’ai lu dans la presse que des chefs de l’Etat jouaient les bons offices pour rapprocher le chef de l’Etat, S.E Alassane Ouattara et M. Tidjane Thiam. J’ai lu dans les commentaires des journalistes les arguments qui étaient qu’ils avaient le même profil et qu’il était bon qu’avec ce profil-là ils puissent donc se parler. Vous savez, en politique, on ne pleurniche pas. On ne dit pas, oui, je veux qu’il me reçoive, je fais tout pour qu’il me reçoive, il ne me reçoit pas donc je tempête etc. Il peut gérer son agenda au sein du PDCI-RDA mais il ne peut pas gérer l’agenda du président de la République. Donc on encourage toutes les initiatives, tout est bien mais celui qui fait la demande devrait avoir, à mon sens, une attitude plus convenante, plus correcte. Ce n’est pas en disant que les autres ont violé la Constitution qu’on pourrait être reçu. Ce n’est pas ainsi que ça se passe.

Alors, des profils ? Je voudrais en parler. Déjà de grandes écoles, c’est vrai. Mais souvenons-nous qu’Houphouët-Boigny a été président des Français, même un jour, n’a pas fait les grandes écoles d’outre-mer comme on les appelait à l’époque, pour siéger de manière sereine et sérieuse au milieu des Français. Donc une grande école qu’on a faite ne garantit pas tout. Une grande école qu’on aurait faite ne garantit pas tout. Par contre l’exercice, la pratique et l’expertise sont des choses qui peuvent jouer en faveur de l’un ou de l’autre. C’est ça qu’il faut retenir. Le président Alassane Ouattara, le faiseur du deuxième miracle ivoirien, a une histoire. En 1989, nous sommes tous contemporains de notre histoire, de cette histoire, la Côte d’Ivoire allait vers la banqueroute ; je dis bien vers la banqueroute, en cessation de paiement. Quand le président Houphouët-Boigny, après avoir essayé des solutions, est allé le chercher là où il était. Je vais m’arrêter sur Houphouët-Boigny parce que vous savez, nous en Côte d’Ivoire, je prends le cas de mes parents, ils ont pensé qu’Houphouët-Boigny était immortel, il était comme Dieu.

Parce qu’’Houphouët-Boigny, durant toute sa vie , a marqué les esprits par des actions fortes mais aussi par le travail de développement. Il a impulsé la Côte d’Ivoire. Il avait des formules que lui empruntait même le monde entier. La Côte d’Ivoire repose sur l’agriculture… Et c’est ce Houphouët-Boigny qui a dit : Je vous envoie quelqu’un. Je fais venir quelqu’un pour sauver notre pays.

Si Houphouët-Boigny lui-même, le génie; celui que le président De Gaulle appelait « le cerveau politique de premier ordre », est allé chercher Alassane Ouattara pour dire : « Viens me sauver! ». Très peu d’Ivoiriens peuvent dire qu’Alassane Ouattara a échoué. Je ne parle pas des politiciens mais je parle des citoyens ivoiriens ordinaires. Très peu peuvent le dire. Parce que c’est grâce à son intelligence et la qualité de son travail qu’il est passé de président du comité interministériel à Premier ministre. Il a été le premier et le seul Premier ministre d’Houphouët-Boigny pendant trois ans. Donc quand on parle de parcours similaires, je dis non.

Il n’y a pas de parcours similaires. Il y a un qui est venu pour une mission : sauver le pays, redresser le pays. C’est à cause de lui que la Fonction publique naguère laxiste. Les gens venaient au travail quand ils voulaient. Il a décidé de sanctionner tous ceux qui ne venaient pas au travail. Il y a même des ministres qui en ont fait les frais. Donc on l’appelle pour sauver la Côte d’Ivoire. Mais Thiam qui l’appelle pour sauver la Côte d’Ivoire ? Qui ? D’abord, il veut être candidat à l’élection présidentielle de 2025 sans parti politique. Parce que la présidence du PDCI-RDA lui est contestée et le mal au PDCI-RDA, permettez-moi de le dire, c’est la communication. Elle ne passe pas. On dit une chose le matin, on se dédit le soir et le lendemain matin, c’est un autre son de cloche. On ne peut pas faire de la politique en bri.Ce n’est pas possible. Donc déjà voilà un premier point qu’on peut soulever comme parcours.

C‘est vrai que les deux sont allés dans des instances internationales. Mais dans l’article de presse que j’ai lu, sous le président français Emmanuel Macron, Thiam a dirigé un groupe d’experts pour réfléchir sur la problématique de développement en Asie ou je ne sais quoi. Au FMI, le président Ouattara, en tant que DGA, réfléchissait à l’ensemble du monde pour apporter sa technicité, son expertise. Voilà le deuxième point. Le troisième point. Quels sont les résultats ? Alassane Ouattara n’a pas été blâmé au FMI. Il s’est mis en retrait pour être conforme aux lois de son pays. D’abord, la résidence et puis les documents qu’il fallait avoir. Il s’est donc mis en congé pour venir aider son pays. L’autre, ce n’est pas la même chose. Quel a été le bilan de l’autre à Prudential et au Crédit Suisse ? Ce ne sont pas les mêmes parcours. Ils ont tous les deux fait de grandes études, ça c’est vrai mais ça s’arrête là. C’est pourquoi je dis qu’il faut toujours comparer ce qui est comparable.

Au RHDP, personne n’a peur de la candidature de monsieur Tidjane Thiam. Mais nous disons, en tant que citoyen ivoirien (pas en tant que militant) que les lois de notre pays soient respectées. C’est tout ce que nous voulons. S’il est libéré de son allégeance française, c’est bien. Mais la loi française dit que même si tu es libéré, tous les actes antérieurs que tu as posés ne sont pas proscrits. Ça veut dire que si tu as postulé à la présidence du PDCI-RDA en tant que Français, ce n’est rétroactif. On ne dit pas parce que tu as été libéré de ton allégeance alors tout ce que tu as fait avant est effacé. Non !!!

C’est pourquoi au PDCI-RDA, il y a un groupe de personnes respectueuses des lois qui dit qu’il faut annuler tous les actes. Il faut même annuler l’élection du président du PDCI-RDA tenue en 2023. Maintenant s’il est Ivoirien, une nouvelle élection est organisée pour être président et rentrer dans le schéma. Parce que j’entends des « papos », que ce soit au PDCI-RDA ou au PPA-CI, inscrivez les noms. Si vous n’inscrivez pas les noms, les élections ne se feront pas. Quand la liste provisoire sera publiée le 17 mars 2025, il va s’ouvrir après le contentieux. Tout cela, ce sont des choses que nous suivons tous. Mais sans menace…

Moi j’appelle toujours à la retenue et à la paix. Je suis contre toute forme de violence. Les gens aujourd’hui brandissent la menace. En 2020, il y a eu mort d’homme. Qu’on a même attribué au RHDP. Les enquêtes ont révélé que ce n’était pas vrai. Que ce n’était pas le RHDP. Vous connaissez le président Ouattara. Il aime la paix. Il a brièvement arrêté les instigateurs au sein du CNT. D’autres ont tenté de fuir mais il n’a rien dit. 2025-là SVP épargnez les vies en Côte d’Ivoire en allant dans les menaces, en disant: Il faut qu’on soit candidats. Un parti politique, s’il se prépare pour la prise du pouvoir doit forcément avoir des cadres. On a vu au Sénégal avec Ousmane Sonko qui a été empêché, dans son parti, quelqu’un d’autre est devenu président de la République. Si l’Afrique a applaudi ça, ce n’est pas la Côte d’Ivoire qui ne peut pas avoir la même démarche.»

Commentaires Facebook

Laisser un commentaire