
Depuis ce samedi 15 mars, le parti des peuples africains a lancé une grande tournée de proximité sur tout le territoire ivoirien. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de la 4ème phase de l’opération qui consiste en une sensibilisation des militants.
Stéphane Kipré conduisait la délégation du PPA-CI à Dabou. A 72 heures de l’affichage de la liste électorale provisoire qui aura lieu ce lundi 17 mars, il a envoyé un message fort en direction de la Commission électorale indépendante (CEI) et du gouvernement. « Une élection sans Laurent Gbagbo c’est de l’injustice et l’injustice ne peut plus prospérer dans notre pays », a lancé Stéphane Kipré, le premier vice-président exécutif du parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), depuis Dabou, où il a animé samedi dernier, successivement deux meetings à Nouvel Ousrou et à Débrimou.
A Nouvel Ousrou, Stéphane Kipré a mis en garde contre la volonté manifeste des adversaires du président Laurent Gbagbo de vouloir l’écarter de la course à la présidentielle de 2025. « On veut nous dire qu’en 2025, Laurent Gbagbo ne peut pas être candidat. Ce qui va envoyer des palabres demain, évitons ça aujourd’hui » a prévenu l’émissaire de Laurent Gbagbo dans le Leboutou.
Lors de cette mission à Dabou, Stéphane Kipré a réitéré la position de son parti. « Le parti nous a mis en mission pour dire que nous voulons des élections apaisées, parce que quand on parle des élections en Côte d’Ivoire on a peur. Laurent Gbagbo ne nous a pas appris à faire des palabres mais il nous a appris le dialogue, c’est pourquoi nous parcourons toute la Côte d’Ivoire pour dire asseyons-nous et discutons ».
A Nouvel Ousrou comme à Débrimou, Stéphane Kipré est resté constant à propos de la candidature du président Laurent Gbagbo, à la présidentielle d’octobre 2025. « Ce que nous voyons venir ce n’est pas bon. Laurent Gbagbo que nous avons choisi, on nous dit qu’il n’est pas candidat. Nous demandons qu’il soit mis sur la liste électorale et nous demandons que l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire soit inclusive. Nous ne comprenons pas que ceux qui ont profité des accords de Pretoria hier puissent exclure aujourd’hui d’autres candidats. A huit mois des élections que la sagesse habite les uns et les autres et qu’on laisse les ivoiriens choisir librement celui qu’ils veulent comme leur prochain dirigeant. Le 25 octobre Laurent Gbagbo est candidat et sera élu président », a martelé Stéphane Kipré.
La fête de la Renaissance Dabou 2025 était au menu de la rencontre de mobilisation que Stéphane Kipré a eue avec les populations de Nouvel Ousrou et Débrimou. L’émissaire de Gbagbo a salué et remercié les populations de Dabou, parce que c’est de leur région que sont partis la démocratie et le multipartisme en Côte d’Ivoire. « La démocratie et le multipartisme sont partis de Dabou mais la démocratie et les libertés ont considérablement régressé dans notre pays. Quand tu veux redonner vie à quelque chose qui est mort il faut retourner à la base. C’est pourquoi les 4 et 5 avril prochain, Laurent Gbagbo et son parti seront à Dabou pour faire la fête de la Renaissance. Donc Laurent Gbagbo repart à Dabou pour faire renaître la Côte d’Ivoire ».
Lasm Blaise secrétaire général adjoint en charge des Grands ponts a pour sa part évoqué les menaces qui pèsent sur l’organisation de la fête de Renaissance à Dabou. « Dabou, c’est Débrimou, Dabou est ce que Débrimou veut. Dabou dépend de Débrimou, qui est le village fondateur de Dabou. Le président Gbagbo a décidé de venir à Dabou. Laurent Gbagbo dit que c’est à partir de Dabou qu’il a pris le pouvoir en 2000 et que s’il doit reprendre le pouvoir, après toutes les souffrances qu’il a endurées c’est à partir de Dabou. Laurent Gbagbo vient à Dabou mais il n’y a pas de place pour l’accueillir. On dit que le stade de Dabou est en travaux de réfection. Il y a un de nos cadres du Rhdp qui veut faire un tournoi à la place Bédié le jour où le PPA-CI veut faire le défilé de la fête de la Renaissance, qui doit partir de la place Bédié. Est-ce que c’est normal ? Chers patriarches de Débrimou réglez ce problème. Parlez à ce cadre pour que Dabou soit en paix. A Agboville, c’est chez Adama Bictogo, le président de l’Assemblée nationale et de Demba Pierre, ministre de la Santé mais ils n’ont pas empêché Laurent Gbagbo de parler et de faire la fête de la Renaissance à Agboville ».
Lago Fabrice dit Steve Beko intervenant à la tribune de Débrimou s’est insurgé contre l’expropriation des ivoiriens de leurs terres et la nouvelle loi votée à l’Assemblée nationale et qui touche le sacré, à savoir la religion.
SBL, correspondance particulière
Commentaires Facebook