Ayons la crainte de Dieu
Chers tous, le Seigneur est vérité et lumière. C’est dans ses pas que marchent les journalistes d’investigation, ceux qui révèlent ce que le pouvoir public tente de dissimuler à ses citoyens. Cette marche est ardue, semée d’embûches que je ne saurais toutes énumérer ici.
Refuser de répondre aux sollicitations d’un journaliste est la preuve que l’on a quelque chose à se reprocher.
Ce n’est pas parce que le journaliste ne détient pas encore un fait détrompez-vous. Il cherche à comprendre vos motivations, votre démarche, ou encore la conformité de vos actions avec un texte existant sur lequel il s’appuie.
Tous les présidents ayant signé la loi sur l’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics souhaitent garantir une gouvernance transparente et efficace. Ils veulent s’assurer du bon fonctionnement des organismes publics et privés de leur pays, en veillant à ce que les acteurs administratifs et économiques rendent des comptes.
Respecter les journalistes d’investigation, c’est respecter la volonté du chef de l’État et l’intérêt du peuple. Il est certes aisé de recourir à des vuvuzelas, de critiquer, de tenir des propos déplacés pour défendre l’indéfendable. Mais face aux preuves rigoureusement documentées, souvent irréfutables, le journaliste d’investigation éclaire l’opinion publique en dévoilant les communications fallacieuses qui entravent la vérité.
La crainte de Dieu commande que nous soutenions ces journalistes et que les pouvoirs publics et privés leur facilitent la tâche dans l’exercice de leur métier. À l’école de journalisme, on apprend que « les faits sont sacrés, les commentaires sont libres ». Mon fils, le docteur Issa Yeresso Sangaré, conclut toujours ses analyses en rappelant cette vérité essentielle. Donc, ayons la crainte de Dieu même si on n’aime pas le rat d’égout que nous sommes.
Excellente journée à vous, chers membres. Le découragement n’est pas ivoirien : nous sommes vaccinés pour porter haut la voix des opprimés et des sans-voix.
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