Umaro Sissoco Embaló, en bon élève d’un certain Blaise Compaoré, a fini par se prendre pour l’alpha et l’oméga de la Guinée Bissau. Alors que la Cour suprême du pays a indiqué que son 2e mandat prenait fin le 4 septembre, le gêneral président s’entête à faire les choses selon sa seule volonté. Ces détracteurs l’accusent de préparer un coup-d’état afin de se maintenir au pouvoir.
L’annonce de la présidentielle le 30 novembre a été faite hier dimanche 23 février devant le Premier Ministre du Sénégal, Ousmane Sonko. Une déclaration qui intervient alors que la Cédéao et l’ONU déploient une mission pour favoriser un consensus sur le calendrier électoral.
Le chef de l’État, qui a fait cette annonce après une rencontre avec le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, entend rester au pouvoir jusqu’à l’investiture de son successeur. Cette position est contestée par l’opposition, menée par l’ex-Premier ministre Domingos Simões Pereira, qui réclame son départ dès le 27 février 2025, date anniversaire de son investiture. La Cour suprême a pour sa part fixé la fin officielle de son mandat au 4 septembre, renseigne APAnews visité par Senego.
Une mission de haut niveau conduite par Bagudu Hirse, ancien ministre d’État nigérian aux Affaires étrangères, séjourne actuellement en Guinée-Bissau. Mandatée par la Cédéao et l’UNOWAS -Bureau des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et le Sahel, du 23 au 28 février, elle doit consulter le gouvernement et les acteurs politiques sur la situation sécuritaire du pays et œuvrer à l’établissement d’un consensus sur le calendrier électoral.
Cette initiative, lancée par le président de la Commission de la Cédéao Omar Alieu Touray, fait suite aux directives de la 66ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement, tenue en décembre 2024 à Abuja. La délégation bénéficie de l’appui d’une équipe technique dirigée par Ngozi Ukaeje, représentante résidente de la Cédéao en Guinée-Bissau.
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