En prélude au Ramadan des musulmans et au Carême des chrétiens, le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC), conformément à ses missions, mène des actions de terrain pour s’assurer du respect des mesures prises par le Gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des populations. Dans cet entretien, la Secrétaire exécutive du CNLVC, Dr. Ranie-Didice Bah-Koné rassure sur, d’une part, la disponibilité des produits de grande consommation sur l’ensemble du territoire, et d’autre part, le respect des prix plafonnés.
Quelles sont les dispositions prises par le Gouvernement en vue de protéger le pouvoir d’achat des Ivoiriens à la veille du Ramadan et du Carême ?
Le Ramadan et le Carême sont deux périodes de fortes consommations en produits alimentaires. Afin de permettre aux fidèles musulmans et chrétiens de vivre ce temps fort de leur foi, le Gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour que les produits alimentaires de grande consommation soient accessibles, disponibles en quantité suffisante sur le marché et que le coût reste abordable.
Pour ce faire, une mesure spécifique de plafonnement des prix du sucre a été adoptée, d’autant plus qu’il s’agit d’une denrée très prisée en cette période. Et ce, dans le but d’éviter toute spéculation qui pourrait entrainer la hausse des prix ou d’autres difficultés que pourraient rencontrer les consommateurs dans l’achat de ces produits, notamment, la pénurie en cette période sensible. Ce plafonnement est opérant sur l’ensemble du territoire national.
D’autres produits de grande consommation qui entrent dans le panier de la ménagère, notamment l’huile, le lait, la tomate concentrée et la viande de bœuf, font également l’objet de plafonnement des prix. Cette mesure a été prise en concertation avec les acteurs de chacune des filières à chaque stade de la distribution. La fixation de ces prix reflète la réalité de la commercialisation sur les marchés, d’autant plus que chaque acteur (commerçant et consommateur) y trouve son compte.
Des dispositions ont par ailleurs été prises pour non seulement faire en sorte que les marchés soient largement approvisionnés, mais aussi que les produits qui sont disponibles sur le marché restent accessibles.
Qu’en est-il de la disponibilité des produits de grande consommation d’une part, et comment assurez-vous du respect des prix plafonnés d’autre part ?
Un contrôle constant des stocks permet d’assurer la disponibilité des produits de grande consommation sur le marché. Le ministère du Commerce et de l’Industrie, à travers une surveillance du marché sur l’ensemble du territoire national, que ce soit au niveau des producteurs, que des grossistes, demi-grossistes et des détaillants, s’assure en effet qu’à chaque niveau de la distribution, les acteurs ont en possession les quantités nécessaires qui doivent être mises sur le marché pour que le consommateur puisse y avoir accès sur l’ensemble du territoire national.
En liaison avec le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC), une mission de surveillance du marché et de relevé des stocks a été effectuée, la semaine dernière, pour s’assurer que dans les supermarchés, les boutiques et les supérettes, il y ait suffisamment de stocks sur le marché. Les remontées que nous avons, font état d’une grande disponibilité des produits de grande consommation qui font l’objet du plafonnement des prix. Il n’y a donc ni pénurie, ni manque de produits de grande consommation observés sur le territoire national. Le marché et les grandes surfaces sont suffisamment approvisionnés.
Quel recours pour les citoyens en cas de constatation du non-respect des prix homologués ?
Les prix homologués ont pour but de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. Quand le Gouvernement prend une telle mesure, c’est pour que le consommateur puisse effectivement en bénéficier. Pour s’assurer de cette réalité, particulièrement en cette période, suivant les instructions du ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Souleymane Diarrassouba, le ministère a déployé ses contrôleurs sur l’ensemble du territoire national afin de surveiller le marché.
Cette tâche est dévolue aux directions régionales du ministère du Commerce et de l’Industrie présentes sur les 31 régions de la Côte d’Ivoire pour un contrôle quotidien de la disponibilité des produits, ainsi que le respect des prix plafonnés.
Le ministre a en outre mis en place des outils qui permettent de contacter son administration. Il s’agit notamment du numéro vert gratuit, le 1343, ainsi que la Brigade de Contrôle Rapide (BCR) qui se déploie immédiatement sur les lieux qui ont fait l’objet de signalements. Il y a également le Contrôle Citoyen, une application mobile gratuite, sécurisée, anonyme, qui, une fois téléchargée, permet non seulement d’avoir accès aux informations sur les prix homologués, mais aussi et surtout d’alerter les services du ministère en cas de non-respect des mesures de plafonnement prises par le ministère.
La priorité du Gouvernement est véritablement de lutter contre la vie chère et préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. En tant que consommateur, refusons de payer plus cher en nous saisissant de tous les outils mis à notre disposition, car ils nous aident dans nos actes au quotidien.
Votre mot de fin
Je voudrais dire aux consommateurs qu’ils ne sont pas seuls dans cette lutte contre la vie chère. Ces dernières années, le contexte mondial est certes défavorable avec son corollaire des problèmes de cherté de la vie, de hausse des prix, d’inflation… Cependant en Côte d’Ivoire, le taureau a été pris par les cornes à travers des mesures spécifiques adoptées, dès le début, par le Gouvernement, et qui permettent aujourd’hui à notre pays d’avoir un taux d’inflation maîtrisé en dépit du contexte international difficile.
Nous voulons donc rassurer les consommateurs sur la volonté du Gouvernement de les protéger face à des pratiques qui pourraient avoir pour conséquence de mettre à mal leur pouvoir d’achat. Qu’ils n’hésitent donc pas à venir signaler toutes les difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans leurs actes d’achat au ministère du Commerce et de l’Industrie, au Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC). Nous sommes à leur disposition et à l’écoute à tout moment pour les recevoir, les conseiller, les guider et les protéger.
CICG
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