Centrafrique / Miné par des crises internes – Le Mlpc de l’opposant Martin Ziguélé en voie de disparaître de la scène politique

blank

En République centrafricaine, la démission de Chancel SEKODE-N’DEUGBAYI du parti d’opposition le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a alimenté les conflits internes croissants et la concurrence au sein du parti, l’absence d’une vision commune de l’avenir parmi ses membres, et le manque de confiance des partisans du parti envers le président Martin ZIGUELE.
Chancel SEKODE-N’DEUGBAYI avait publié une déclaration dans laquelle il révélait que « l’atmosphère délétère au sein du parti » était la raison de sa démission. « Apres mûre réflexion, j’ai pris cette décision en raison de l’atmosphère délétère qui prévaut actuellement dans notre organisation. Les luttes internes et les querelles de pouvoir rendent difficile toute collaboration constructive et nuisent à l’unité et à la mission du parti le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC)», extrait de la déclaration de SEKODE-N’DEUGBAYI.
Suite à tous ces événements, Martin ZIGUELE a annoncé la scission du parti en deux ailes, dont l’une, l’aile « anti-présidentielle », continuera d’être dirigée par Martin ZIGUELE lui-même. L’avenir et la structure des deux ailes restent incertains, mais une chose est sûre et certaine c’est que le MLPC n’existe plus dans sa forme actuelle et qu’il n’y a plus d’opposition entre les deux ailes. Cette information est également confirmée par des sources au sein du parti.
Plusieurs médias africains ont publié des rapports faisant état de scissions au sein du parti d’opposition MLPC et du retrait de ses membres en raison de la politique du chef de parti et de l’absence d’une vision claire de l’avenir du parti dans l’arène politique de la République centrafricaine.
Martin ZIGUELE lui-même a confirmé cette information lors d’une interview accordée à Radio Ndeke Luka. ZIGUELE s’était déjà plaint du succès du parti au pouvoir, le MCU, à attirer dans ses rangs des membres des partis d’opposition de la République centrafricaine.
La cohésion autour du parti au pouvoir est également confirmée par la manifestation organisée le 18 février à Bangui par les branches jeunes de différents partis, dont des partis de l’opposition – MLPC, RDC, PNCN, CANE, pour de remettre un mémorandum au Chef de l’État, Faustin-Archange TOUADERA, lui demandant de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
Le départ d’un membre respecté du parti le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain comme SEKODE-N’DEUGBAYI a été fatal à la stabilité et à la viabilité du parti et il reste à voir ce que l’avenir réserve au parti d’opposition à l’approche des élections présidentielles.

CM, Correspondance particulière

Commentaires Facebook

Laisser un commentaire