Citroën a demandé, lundi 17 février, à 236 900 propriétaires habitant le nord de la France de modèles C3 et DS 3 immatriculés entre 2008 et 2013 d’immobiliser leur véhicule jusqu’au remplacement de leurs airbags. Ces airbags de marque Takata sont susceptibles de causer de graves blessures et ont déjà provoqué la mort de onze personnes en outre-mer, où le climat dégrade plus vite les airbags, et une mort en métropole, selon le ministère des transports.
(…)
Les véhicules concernés par le rappel de lundi, situés au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand, étaient déjà appelés à passer au garage depuis janvier 2025. Mais de nouveaux tests sur une voiture en Loire-Atlantique ont incité la maison mère de Citroën et DS, le groupe Stellantis, à étendre « par précaution » l’immobilisation au reste de la France, a communiqué un porte-parole du groupe à l’Agence France-Presse. Les propriétaires de ces véhicules sont appelés à prendre rendez-vous sur le site Internet de Citroën.
Avec ses courriers et ses campagnes d’affichage, Stellantis ne touche pas immédiatement tous les clients : sur 73 800 personnes prévenues en janvier dans le nord de la France, 42 400 se sont inscrites pour une réparation, et 17 600 voitures ont été révisées, selon Stellantis.
Depuis avril 2024, dans le cadre de la première vague de rappel lancée dans le sud de l’Europe et au Maghreb, plus de 400 000 voitures ont été réparées, sur les 530 000 Citroën C3 et DS3 vendues entre 2009 et 2019 dans les zones concernées.
De prochaines vagues de rappel sans immobilisation
(…)
Les véhicules vendus entre 2014 et 2019 dans le nord de la France et dans d’autres pays d’Europe (l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse…) feront l’objet de prochaines vagues de rappel, mais sans immobilisation, a précisé Stellantis.
Parallèlement, plusieurs propriétaires de C3 ont déposé des plaintes contre Stellantis pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « pratiques commerciales trompeuses », demandant notamment des compensations financières.
Le scandale Takata, qui a éclaté en 2014, avait mené le fabricant japonais à la faillite. Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd’hui.
Avec LeMonde.fr
Commentaires Facebook