Yopougon / Thiam fait le plein de la place Ficgayo et lance : « Ils veulent me barrer la route » – Ppa-Ci, Mgc, Fpi… présents

blankblank Il voulait relever le défi de la mobilisation au-delà du discours. La célèbre place Ficgayo au centre de la commune de Yopougon était noir de monde ce samedi 15 février 2025 pour le meeting du président du Pdci Tidjane Thiam qui répondait à l’invitation des organisations et mouvements de la société civile. Le soleil était au rendez-vous. Mais la canicule n’a, en rien, tiédi l’ardeur des militants qui sont restés sous ce chaud soleil. Tidjane Thiam qui est intervenu peu avant 13 heures GMT, après les organisateurs et des autorités du vieux parti, a délivré un discours écrit qu’il a dit pendant près de 30 minutes. blank Il a salué la forte mobilisation avant de décliner la raison de son engagement pour cette élection de 2025. C’est selon lui, le moment idéal qu’il attendait pour changer la Côte d’Ivoire suivant son slogan « une autre Côte d’Ivoire est possible ». Dans son adresse, il a évité la fâcheuse question de sa double nationalité dont il a entamé la procédure pour se « libérer » de celle française. Toutefois, il n’a pas manqué de lancer quelques fléchettes à ceux qui voudraient remettre en cause son appartenance à ce pays. « Quoiqu’on dise de l’ivoirité des uns et des autres, moi j’ai fait ma terminale ici et les amis (de promotion) sont là… Ceux qui ont été à l’école avec moi me connaissent. Ils savent que Thiam, c’est le travail… », contre-attaque-t-il. Pour la suite, Thiam fait savoir que depuis son départ de la Côte d’Ivoire pour la France et les autres pays où il est passé, il a toujours eu un billet retour pour Abidjan. Et à ceux qui sont allés le chercher à Zurich (Suisse) il avait répondu qu’il est prêt mais qu’en retour qu’il faudrait que les Ivoiriens soient prêts aussi pour lui. Aux dires du candidat potentiel du Pdci, ce moment opportun là est arrivé. « Je suis parti, chassé par un coup d’état et j’ai passé 23 ans à l’étranger. J’ai toujours eu le prix du billet Paris-Abidjan… J’attendais le moment où mes amis et moi pouvions changer ce pays. Ce moment est venu et je suis devant vous. Ensemble dans quelques mois nous lancerons des réformes audacieuses », a lancé Thiam sous le regard approbateur de son épouse assise juste derrière. Il a invité le pouvoir Rhdp à organiser des élections justes dont les résultats reflètent la volonté des Ivoiriens exprimée dans les urnes. Il a envoyé tous les mouvements et organisations à aller partout mobiliser les Ivoiriens afin de changer la donne en Côte d’Ivoire. Sur la lancinante question de la révision de la liste électorale, il a réitéré ce que les députés Pdci avaient suggéré récemment lors d’une conférence de presse. A savoir, faire cette révision entre février et mars. Il a dit que si cela est fait, son parti est prêt à accepter l’opération des parrainages sur la base d’une liste provisoire. « L’excuse du parrainage avancé par la Ceî n’est pas tenable parce que la différence entre la liste provisoire et la liste définitive est inférieure à 1% », explique Thiam prenant ainsi à défaut la Cei qui estime que toute révision avant octobre est impossible. Thiam a dit ne pas comprendre pourquoi le Rhdp reste de marbre sur cette question de révision de la liste électorale. « Ils nous disent qu’ils ont bien gouverné, qu’ils sont sûrs de gagner un coup k.o. Alors pourquoi ont-ils peur de laisser les Ivoiriens en âge de voter s’inscrire sur les listes électorales pour voter ? », a-t-il lancé titillant ainsi le Rhdp. Pour Tidjane Thiam tout se fait pour qu’on lui barre la route. Il a dénoncé ceux qui militent pour un 4e mandat d’Alassane Ouattara qu’il qualifie de « ceux qui n’aiment pas la Côte d’Ivoire « . Ceux-là, dit-il, croient que le chemin de la stabilité se trouve dans le 4e mandat. « Voir et dire que ce chemin-là est le chemin de la stabilité, c’est de l’irresponsabilité « , sermonne-t-il. Puis le patron du Pdci de proposer qu’il est bon pour qu’un président plus jeune soit élu, que celui-ci bénéficie des conseils de son aîné pour s’attaquer aux questions existentielles des Ivoiriens. « Non, ils n’en veulent pas et ils feront tout ce qu’ils peuvent pour me barrer la route. Ils ne veulent pas de cette Côte d’Ivoire là ! Parce qu’ils ne pourront pas la déstabiliser. Et je compte sur vous pour faire échouer leur sombre projet », a-t-il sonné le signal d’alarme. Le meeting qui a rassemblé plusieurs organisations qui soutiennent sa candidature était également soutenu par des partis politiques de l’opposition dont le Ppa-Ci de Gbagbo, Le mgc de Simone Ehivet, le Fpi d’Affi N’guessan et bien d’autres. SD à Abidjan sdebailly@yahoo.fr

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