Adolphe Blé Kessé a été inhumé ce week-end. Il avait tiré sa révérence, le 8 novembre 2024.
C’est en juillet 2005 que je l’avais vu pour la première fois. Je venais de Paris et j’étais en vacances à Montréal. Je ne sais pas comment il avait su que j’étais là. Ce que je sais, c’est qu’il était venu me voir chez l’ami béninois qui m’hébergeait. Nous avions échangé à bâtons rompus comme de vieux amis. Pendant nos échanges, Kessé avait dit du bien de « Fallait-il prendre les armes en Côte d’Ivoire? », l’essai que j’avais publié deux ans plus tôt avant de me parler de la thèse qu’il s’apprêtait à rédiger sur les agoras et parlements d’Abidjan. Il m’avait dit avoir rencontré plusieurs fois Jean-Marc Ela. Celui-ci résidait désormais au Canada parce que sa vie était en danger dans le Cameroun de Paul Biya après l’assassinat d’Engelbert Mveng en avril 1995.
Kessé m’avait confié qu’il bénéficierait des conseils du professeur Zacharie Séry Bailly dans la rédaction de sa thèse. Je lui avais répondu qu’il était en de très bonnes mains. Car j’avais suivi et aimé le cours de Séry Bailly sur la littérature africaine d’expression anglaise en 1987, quand je préparais mon certificat de licence en Études africaines à l’Université d’Abidjan.
C’est longtemps après que j’appris que Blé Kessé était rentré au pays et qu’il enseignait les Sciences Po à l’université de Korhogo. Je m’en étais réjoui car à quoi bon acquérir des connaissances chez les autres si on ne peut pas permettre aux siens d’en profiter?
J’avais espéré revoir Kessé mais la grande faucheuse vient de briser cette espérance. On ne se reverra plus jamais dans ce monde.
On travaille durement, on se prive de plein de choses et, au moment où on veut jouir un peu du fruit de son labeur, la vie s’arrête. Est-ce cela le destin des humains? Martin Heidegger a certes raison de dire que, dès qu’il est né, l’homme est assez vieux pour mourir. Mais n’y a-t-il pas des morts injustes comme celle de Blé Kessé? Nous sommes jetés dans le monde sans notre consentement et nous en sommes retranchés sans notre permission. Quelle autre grande injustice!
Jean-Claude Djéréké
Drame au congrès du FPI : Un proche d’Affi N’guessan retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel
Publié le : 09 novembre 2024 par Adolphe ANGOUA
Dr Blé Kessé Adolph a tiré sa révérence dans des circonstances non encore élucidées
Dr Blé Kessé Adolph a tiré sa révérence dans des circonstances non encore élucidées
Le congrès ordinaire du Front populaire ivoirien (FPI) qui se tient à Yamoussoukro a été marquée par le décès Dr Blé Kessé Adolphe, un proche du président Pascal Affi N’guessan. Le Secrétaire général adjoint chargé des Fédérations de Biankouma a été retrouvé, le vendredi 8 novembre 2024, dans sa chambre d’hôtel.
Le congrès ordinaire du Front populaire ivoirien (FPI) qui se tient actuellement à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, a été assombri par une nouvelle tragique. Le Dr Adolphe Blé Kessé, proche collaborateur de Pascal Affi N’guessan et Secrétaire général adjoint chargé des Fédérations de Biankouma, a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel le vendredi 8 novembre 2024. Ce décès inattendu a plongé les participants dans une profonde stupeur, transformant ce moment de rassemblement politique en un temps de deuil et de recueillement.
Une figure influente et respectée
Originaire de Gan 1, dans le département de Biankouma, le Dr Blé Kessé, plus communément appelé « ABK » par ses collègues et amis, était une figure influente et respectée dans la région. Fidèle soutien de Pascal Affi N’guessan, président du FPI, il avait toujours manifesté un attachement sans faille aux idéaux du parti. En plus de ses responsabilités politiques, le Dr Blé Kessé était également professeur de sciences politiques à l’Université de Korhogo, où il a marqué plusieurs générations d’étudiants par son engagement intellectuel et sa passion pour la politique ivoirienne.
La découverte de son corps inanimé dans sa chambre d’hôtel a laissé ses proches et ses collègues dans la consternation. Pour l’instant, les circonstances précises de son décès demeurent inconnues. Cependant, l’annonce de sa disparition a causé une onde de choc parmi les congressistes et les membres du FPI, pour qui le Dr Blé Kessé incarnait l’image de l’engagement politique inébranlable. Ses collaborateurs, visiblement ébranlés par cette perte, peinent à poursuivre le déroulement des activités prévues pour le congrès, qui doit s’achever ce samedi 9 novembre 2024.
Ancien leader de la jeunesse du FPI entre 1996 et 1998, il avait consacré sa vie à la politique et à l’enseignement, poursuivant l’idéal d’une Côte d’Ivoire unie et démocratique
Titulaire d’un doctorat en sciences politiques obtenu le 17 avril 2009 à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le Dr Blé Kessé avait acquis une solide expertise et une reconnaissance internationale. Ancien leader de la jeunesse du FPI entre 1996 et 1998, il avait consacré sa vie à la politique et à l’enseignement, poursuivant l’idéal d’une Côte d’Ivoire unie et démocratique. Sa disparition vient brutalement interrompre un parcours marqué par une constante fidélité au parti et à son président, Pascal Affi N’guessan, avec qui il partageait des liens d’amitié et de complicité.
De nombreux messages de condoléances affluent…
Dans l’attente de clarifications sur les causes de son décès, un climat de tristesse et d’inquiétude plane désormais sur les participants au congrès. De nombreux messages de condoléances affluent déjà de la part des proches, des amis, et des sympathisants du FPI, qui pleurent un homme respecté pour ses convictions et sa rigueur intellectuelle. Au sein de la communauté académique et politique, le Dr Blé Kessé laisse un vide considérable.
La disparition soudaine de ce militant engagé vient rappeler la fragilité de la vie et la complexité des défis auxquels font face les acteurs politiques ivoiriens. Pour le FPI, ce drame est une épreuve douloureuse qui, sans nul doute, marquera la mémoire du congrès de 2024, devenu le théâtre d’un événement tragique qui suscite émotion et respect pour le parcours de celui que beaucoup appelaient « ABK ».
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