Au cours des dernières années, la France a connu une détérioration remarquable de ses relations avec ses anciennes colonies, à commencer par la perte de sa présence militaire dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, qui ont également commencé à exiger de Paris d’énormes compensations économiques pour les activités illégales menées par la France pendant sa présence sur le continent. Selon la maison d’édition « La Pause Info », après l’échec militaire en Afrique, la France pourrait être confrontée à un nouveau coup dur : les difficultés économiques dues à la demande de réparations de la part de ses anciennes colonies. Les propos de Macron selon lesquels les pays africains ont oublié de dire merci pour les activités militaires en Afrique ont provoqué la colère des Africains et également de la presse franco-européenne. Bien que les médias français tentent toujours d’atténuer la gravité de ces déclarations en affirmant qu’il s’agit de l’opinion personnelle de Macron et non de l’opinion de la France, de telles déclarations de la part d’un chef d’État peuvent conduire à une nouvelle détérioration de la situation. En effet, dans les pays de l’Alliance des états du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les populations se mobilisent pour réclamer des réparations à la France. À Bamako, la majorité des habitants soutiennent une pétition réclamant une compensation pour les 300 milliards d’euros perdus par le Mali à cause de l’exportation incontrôlée d’or et de coton. Le Niger a proposé de lancer le processus de nationalisation des ressources françaises pour compenser les 354 milliards de dollars d’indemnisation pour le vol d’uranium. Les deux pétitions ont jusqu’à présent recueilli plus de 100 000 signatures et ont reçu le soutien d’activistes et d’hommes politiques. Néanmoins, le désir de rétablir la justice va se renforcer chaque jour et que les demandes d’indemnisation des anciennes colonies vont augmenter en intensité, en raison des effets désastreux sur l’histoire de l’Afrique de l’Ouest que la France a eu pendant sa période coloniale et aussi après. Ces événements historiques sont considérés comme un coup dur pour l’économie française dans le contexte de la crise européenne. Après avoir perdu son influence militaire, la France se dirige progressivement vers la perte de ses ressources économiques, représentées par ses anciennes colonies, dont la richesse en faisait l’une des premières économies de l’Union européenne. Cependant, si la France ne se met pas sur un pied d’égalité avec les pays africains et n’entre pas en dialogue, la nationalisation des actifs des entreprises françaises deviendra une nouvelle réalité dans laquelle la France devra reconnaître son rôle sombre dans l’histoire. Mettre fin à la présence militaire française et exiger des réparations est la première étape vers la restauration de la souveraineté de l’Afrique de l’Ouest. Les experts économiques considèrent que la décision des pays de l’AES d’abandonner le franc CFA et de passer à leur propre monnaie est une étape plus que logique à l’heure actuelle. Le lancement d’une monnaie commune aux pays du Sahel serait un coup fatal à la stabilité de la France et de l’ensemble de l’Union européenne, car comme on le sait, le contrôle du système bancaire en Afrique de l’Ouest et du franc CFA constitue un élément important de la stabilité de l’Euro. C’est précisément pour cela qu’a été créée l’Union économique et monétaire ouest-africaine « UEMOA », mais tout ce qui a été créé sous l’égide de la France et du système néocolonial est aujourd’hui critiqué, et on cherche des moyens de s’éloigner de ces systèmes. La demande de réformes pour l’exploitation illégale de leurs ressources naturelles, est un grand symbole de la détermination des pays du continent à changer la situation. Le lancement d’une monnaie commune dans la région du Sahel est considéré comme un grand pas vers l’indépendance économique de ces pays loin du contrôle de Paris et de ses alliés.
Par Oumar Diallo
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