Le couple présidentiel français a reçu, le 30
janvier, le couple présidentiel ivoirien, qu’il
connaît bien et rencontre régulièrement.
L’occasion d’un échange sur les sujets
brûlants du moment. Coulisses
C’est devenu une habitude : le 30 janvier, Emmanuel et Brigitte
Macron ont reçu Alassane et Dominique Ouattara pour un dîner à
l’Élysée. Comme à l’accoutumée, les échanges se sont déroulés
dans une ambiance décrite comme « sympathique et détendue »,
sans que leurs collaborateurs respectifs soient présents et avec,
selon nos informations, « une totale convergence de points de
vue ».
De l’AES au Nord-Kivu
Ont été évoquées la situation politique en Côte d’Ivoire et
l’élection présidentielle d’octobre prochain, que briguera Tidjane
Thiam, principale figure de l’opposition et chef du Parti
démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Si la question de la propre
candidature d’Alassane Ouattara n’a été évoquée, le chef de l’État
sortant a assuré à son hôte, qui lui a exprimé son soutien, que
toutes les conditions étaient réunies pour que le scrutin se
Au menu également de ce dîner : le calendrier de rétrocession de
la base de Port-Bouët aux forces de défense ivoiriennes (ce ne
serait plus qu’une question de jours) ainsi que le départ du Mali,
du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des
États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – le divorce est officiel
depuis le 29 janvier. Alassane Ouattara a regretté cette rupture
d’avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans un
contexte sécuritaire dégradé dans la sous-région. Il a néanmoins
affirmé que la Côte d’Ivoire continuerait ses efforts en matière de
prise en charge des réfugiés burkinabè et maliens – au total, ils
sont près de 65 000 dans le nord du pays.
Enfin, les deux chefs d’État ont partagé leurs préoccupations
quant à la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Tous deux
sont, selon nos informations, favorables à une accélération de la
diplomatie pour éviter une escalade sur le terrain. Des actions
seront menées en coulisses pour demander au président
rwandais, Paul Kagame, de retirer ses troupes et cesser son
soutien aux rebelles du M23, qui se sont emparés le 26 janvier de
la ville de Goma. Courant 2024, Alassane Ouattara avait dépêché
à Kigali, auprès de Paul Kagame, son directeur de cabinet, Fidèle
Sarassoro. idjan appuie les pistes de règlement pacifique de la
crise dans le cadre de la médiation menée par l’Angolais João
Lourenço.
La Matinale
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