Première invitée de l’année 2025 de la Conférence de Presse « Les Rendez-vous du Gouvernement » organisée par le Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, est intervenue sur le thème « Politique économique et planification du développement en Côte d’Ivoire : enjeux, défis et perspectives », le mercredi 29 janvier 2025 à Abidjan-Plateau.
Au cours de cette tribune qui vise à partager avec la population, à travers la presse, les résultats de l’action gouvernementale, Nialé Kaba a présenté l’évolution du processus de planification en Côte d’Ivoire, les performances économiques et sociales enregistrées depuis 2012, les défis majeurs et les perspectives de son département.
Pour Nialé Kaba, la planification stratégique associée à la mise en oeuvre efficace des Plans nationaux de développement PND), a permis d’enregistrer des résultats importants dans tous les domaines de la vie socio-économique: « Le gouvernement s’est doté d’une stratégie de développement fondée sur une croissance forte, soutenue, durable et capable d’impulser la transformation structurelle de l’économie. Ce plan a permis de renforcer les infrastructures économiques et sociales, d’améliorer les conditions de vie des populations et de positionner l’économie ivoirienne parmi les plus dynamiques en Afrique et dans le monde ».
Face aux journalistes, la ministre est revenue sur les performances économiques et sociales enregistrées par la Côte d’Ivoire depuis 2012.
Selon Nialé Kaba, l’économie ivoirienne se montre résiliente, malgré un contexte international difficile: « Le PIB par tête a presque doublé, passant de 789 803 à 1 535 135 FCFA entre 2012 et 2023.
Le taux de croissance du PIB réel s’est établi en moyenne à 8% entre 2012 et 2019, à 0,7% en 2020 du fait de la pandémie de COVID-19, avant de rebondir à 6,5% sur la période 2021-2024 ».
Sur le plan social, Nialé Kaba a indiqué que la volonté du gouvernement de réduire les vulnérabilités s’est traduite par la mise en place de programmes spécifiques, notamment le Programme Social du Gouvernement (PSGouv I et II) et le Programme Jeunesse du Gouvernement (PJGouv). « Ces programmes ont renforcé l’impact social des PND et accéléré l’amélioration des conditions de vie des populations. La mise en œuvre du PJGouv a impacté directement 2 608 869 jeunes sur la période 2023-2024 », a-t-elle dit.
Et de poursuivre : « En matière d’inclusion sociale, le programme des Filets Sociaux Productifs a bénéficié à 457 000 ménages depuis son lancement en 2017, dont 230 000 actifs en 2024, pour un montant cumulé de 156 milliards FCFA. En matière de protection sociale, le nombre de personnes enrôlées à la CMU est passé de 3 722 019 en 2022 à 16 millions à fin 2024 ».
Parlant de bonne gouvernance, la ministre a déclaré que la mise en œuvre réussie des réformes structurelles a permis au pays d’enregistrer des résultats significatifs matérialisés par un score CPIA (indice d’évaluation des politiques publiques et des institutions nationales par la Banque mondiale) de 3,8 en 2023, au-dessus de la moyenne de l’Afrique subsaharienne qui est de 3,1. En plus.
la notation souveraine du pays par Moodys s’est améliorée, passant de Ba3 avec une perspective positive en 2023 à Ba2 avec une perspective stable en 2024. Cette notation positionne la Côte d’Ivoire aux côtés de l’Afrique du Sud comme deuxième qualité de crédit en Afrique subsaharienne.
Des progrès ont été accomplis en matière de lutte contre la corruption, a-t-elle noté. Selon le classement 2023 de Transparency International, la Côte d’Ivoire est passée de la 130ème place en 2012 à la 87ème place en 2023.
La mise en œuvre des PND, selon Nialé Kaba, s’est traduite par une réduction substantielle du taux de pauvreté qui est passé de 55,4% en 2011 à 37,5% en 2021, soit une baisse de 17,9 points de pourcentage.
Pour ce qui est des défis majeurs à relever, Nialé Kaba a soutenu qu’ils concernent, entre autres, le développement du capital humain, le développement des infrastructures stratégiques, notamment les infrastructures numériques, industrielles et énergétiques, l’accroissement de la productivité et de la compétitivité globale de l’économie par l’innovation. On note aussi la modernisation de l’appareil productif, notamment dans le secteur agricole, et l’amélioration des capacités managériales des dirigeants des PME, le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures et l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques, la lutte contre le changement climatique, le renforcement de la sécurité et la souveraineté alimentaire, l’autonomisation des jeunes et des femmes et la réduction du poids du secteur informel.
Enfin, au niveau des perspectives économiques, la ministre a annoncé qu’elles demeurent bonnes, avec la poursuite de l’assainissement des finances publiques, le dynamisme du secteur extractif et le renforcement du secteur industriel.
À court terme, a-t-elle annoncé, le gouvernement poursuit l’achèvement de la mise en œuvre du PND 2021-2025 avec pour principales priorités la poursuite et l’intensification des actions sociales en faveur des populations (santé, éducation-formation, accès à l’eau potable, accès à l’électricité, transferts monétaires, CMU,…).
À l’en croire, le gouvernement poursuit également l’élaboration du PND 2026-2030 qui permettra d’aller encore plus loin dans la transformation économique et sociale du pays, en créant les conditions d’une croissance durable, inclusive, respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes.
Dans son interaction avec les journalistes et internautes, la ministre a rassuré quant à la soutenabilité et la maîtrise de la dette qui permet des investissements dont l’objectif, in fine, est d’améliorer les conditions de vie des populations et de réduire le taux de pauvreté. Elle a aussi assuré de l’engagement de l’État à apurer les dettes de ses fournisseurs.
Pour ce qui est de la transformation locale des matières premières, la ministre a répondu qu’elle est une réalité et la capacité continue de croître. Par exemple, le taux de transformation locale du cacao se situe actuellement entre 30 et 35% quand celui de la noix de cajou dépasse les 36% contre 4%, en 2011.
Dans sa conclusion, la spécialiste des statistiques Nialé Kaba, qui avait à ses côtés le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly en tant que modérateur, a invité les populations à faire confiance à la politique économique déployée par la Côte d’Ivoire sous le leadership du Président de la République, Alassane Ouattara et dont les résultats sont perceptibles dans tous les domaines. Elle a aussi appelé à la vigilance des uns et des autres quant à l’interprétation erronée des chiffres.
CICG
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