Les jeunes Congolais s’en sont pris violemment ce mardi aux représentations diplomatiques de l’Ouganda et de plusieurs pays occidentaux parmi lesquels la France, les USA, les Pays-Bas, le Japon etc. Ces pays sont accusés de déstabiliser durablement l’Est de la RDC avec la complicité du Rwanda, afin que le pillage des ressources minières du Congo au profit de leur industrie High -Tech, continue.
«Le RWANDA de Kagame c’est un peu ISRAËL, ils sont seulement là pour déstabiliser leur région d’encrage au profit des États-Unis d’Amérique et alliés occidentaux de l’OTAN. Et ça dure depuis de longues décennies», nous a dit un manifestant à Kinshasa, avant de préciser que « Les congolais ont décidé d’en découdre avec les représentations diplomatiques de certains pays membres de l’axe de l’OTAN accusés par les manifestants d’être de connivence avec Paul Kagamé. »
UPDATE: Protesters in Kinshasa attacked several embassies on Tuesday, including those of Uganda, #Rwanda, Kenya, Japan, the US, and France, during demonstrations against the escalating conflict in eastern DR Congo.
Some of these embassies were set on fire. pic.twitter.com/jvzEy5iZFW
— The New Times (Rwanda) (@NewTimesRwanda) January 28, 2025
#RDC : #Urgent ,Après l'ambassade France, l'ambassade de Belgique est en flammes à Kinshasa
Les congolais ont décidé d'en découdre avec les représentations diplomatiques de la minorité occidentale accusée par les manifestants d'etre de connivence avec Paul Kagamé et… pic.twitter.com/zFd4Tt1foo
— (@Silboyofficiell) January 28, 2025
Le M23 contrôle Goma, heurts à Kinshasa., plusieurs ambassades attaqués et parfois incendiés.
Jeune Afrique
Ce qu’il faut retenir : Le M23, soutenu par le Rwanda, a lancé une offensive sur plusieurs axes autour de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Les combats ont débuté le 23 janvier et se poursuivent depuis. Les rebelles ont pénétré dans la ville dimanche soir et en tiennent désormais les points-clés.
Le Conseil de sécurité des Nations unies, qui s’est réuni en urgence dimanche et a condamné le « mépris éhonté » de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, devait de nouveau se réunir ce mardi en fin de journée. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA s’est lui aussi réuni mardi et a condamné « les violences du M23 ».
Félix Tshisekedi a présidé hier soir à Kinshasa une réunion avec les représentants des institutions du pays. Il doit s’adresser à ses concitoyens dans les heures qui viennent, a fait savoir la présidence congolaise.
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Les combats de lundi à Goma ont fait 17 morts et près de 370 blessés, selon les bilans d’hôpitaux obtenus par l’AFP. L’armée sud-africaine, déployée sous la bannière de la force régionale SAMIDRC, a par ailleurs annoncé mardi matin la
Cible de l’offensive du M23 et de ses alliés rwandais depuis le 23 janvier, la capitale du Nord-Kivu a été le théâtre ces derniers jours de combats entre l’armée congolaise et les rebelles. Ces derniers en maîtrisent désormais les points-clés au soir de ce 28 janvier. Vous pouvez lire ci-dessous notre reportage dans la capitale du Nord-Kivu.
A lire : « Toute la journée, il pleuvait des balles » : reportage à Goma, désormais contrôlée par le M23
• L’UA demande au M23 « de déposer les armes »
Réuni en « session d’urgence » à Addis-Abeba, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a « condamné les violences du M23 » et appelé les rebelles « à déposer les armes ». Il a aussi dit son attachement au « plein respect de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale de la RDC », selon le commissaire aux affaires politiques de l’UA, le Nigérian Bankole Adeoye.
Premiers rassemblements de l’AFC à Goma
La situation est encore incertaine à Goma, où le M23, soutenu par le Rwanda, a combattu ces dernières heures des poches de résistance des FARDC et de leurs alliés. Les rebelles semblent avoir pu accentuer leur contrôle sur les points clés de la capitale régionale du Nord-Kivu. D’après des images reçues par Jeune Afrique, des rassemblements de partisans de l’Alliance Fleuve Congo (AFC, la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23) ont eu lieu ce 28 janvier dans l’après-midi. Plusieurs lieutenants de Corneille Nangaa, patron de l’AFC, sont à la manœuvre pour organiser ces démonstrations de soutien.
L’ancien président de la commission électorale congolaise n’est, lui, pas présent sur place. Selon nos informations, il suit le développement de la situation « depuis un lieu sûr » et attend notamment la tenue d’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, ce 28 janvier, pour décider de se rendre ou non à Goma.
Depuis le début de l’offensive du M23 et de ses alliés rwandais, les rebelles annoncent la tenue d’un grand meeting dans la capitale du Nord-Kivu. D’abord programmé le 27 janvier, à l’expiration de l’ultimatum posé aux FARDC pour leur reddition, celui-ci n’avait toutefois pas eu lieu.
Plusieurs ambassades ont été attaquées ce mardi à Kinshasa, par des manifestants dénonçant la guerre dans l’est du pays. Les ambassades du Rwanda, de la France, de Belgique ainsi que des États-Unis ont été ciblées, de la fumée s’échappant du bâtiment de la représentation française.
Des pillages sont également en cours, notamment dans les quartiers de Limete et de La Gombe.
A lire : RDC : manifestations chaotiques à Kinshasa contre le Rwanda et la communauté internationale
• Quatre nouveaux soldats sud-africains tués à Goma
Déjà endeuillée par la perte de 9 hommes, l’armée sud-africaine – engagée dans la force régionale SAMIDRC à Goma – déplore la mort de quatre nouveaux soldats. « À la suite d’un échange de mortiers entre les FARDC [l’armée congolaise] et la milice rebelle des M23, lundi 27 janvier 2025, près de l’aéroport de Goma où la base des SANDF [l’armée sud-africaine] est localisée, trois membres des SANDF ont été pris dans un échange de tirs et sont morts », annonce un communiqué, qui précise que les mortiers ont été tirés par le M23 qui cible l’aéroport de Goma et dont les obus sont tombés sur la base sud-africaine.
L’armée sud-africaine annonce également le décès d’un de ses membres qui avait été blessé auparavant dans des combats contre le M23. Les autres blessés continuent de recevoir des soins dans un hôpital de Goma.
Malgré ces pertes et malgré l’incompréhension et la colère de l’opinion publique en Afrique du Sud, l’armée sud-africaine, qui participe à hauteur de 2 900 hommes dans la force SAMIDRC, se dit déterminée à poursuivre sa mission de maintien de la paix en RDC
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