Protection de l’Enfance: Les experts réunis à Abidjan pendant 2 jours pour échanger sur les actions menées

C’est le 7 décembre 2022 que le partenariat pour la protection de
l’enfance (CPC) a été signé entre les Etats-Unis d’Amérique et la Côte
d’Ivoire. Le 21 septembre 2023, à Cocody, la Première Dame, Madame
Dominique Ouattara, Présidente du Comité National de Surveillance des
actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants
(CNS) a procédé au lancement des activités de ce partenariat entre les
Etats-Unis d’Amérique et la Côte d’Ivoire pour la protection de l’enfance.
Ainsi, plus d’un an après le démarrage effectif des travaux du cadre
d’action, s’est tenu du mercredi 21 au jeudi 22 janvier 2025, le premier
dialogue annuel s au Cabinet de la Première Dame.

Présidée par Madame N’da Bindé Nadia, représentante de Madame Yao
Patricia Sylvie, Secrétaire Exécutive du Comité National de Surveillance
des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des
Enfants (CNS), cette 1 ère rencontre a été l’occasion pour l’ensemble des
parties prenantes de discuter des actions menées dans le cadre de la
mise en œuvre du partenariat et des résultats obtenus, mais également
d’identifier les difficultés rencontrées et de planifier les actions futures.
A ce titre, il s’est agi d’une réunion d’une grande importance qui a

permis de tirer les leçons des forces et faiblesses de la mise en œuvre du
partenariat CPC, en vue de réaliser efficacement les objectifs escomptés.
La rencontre a enregistré la participation de Mesdames Pauline Werner,
et à Madame Rebecca Lesnak, conseillères de programme au Bureau de
la lutte contre la traite des personnes du Département d’Etat Américain ;
des Professeurs Zhang Sheldon et Charles Hounmenou, de l’Université
de Massachussetts Lowell, ainsi que des membres des Ministères ; des
unités spécialisées de la Police Nationale et bien d’autres organisations.

Madame N’da Nadia Bindé, représentante de Madame Yao Patricia
Sylvie, Secrétaire Exécutive du CNS, a rappelé l’importance de ce cadre
d’échange pour la Côte d’Ivoire qui a fait de la question de l’élimination
de la traite des enfants, une priorité nationale à travers les Plans
Nationaux de Développement successifs. En effet, selon elle, c’est dans
l’enthousiasme de la perspective d’un avenir plus prometteur pour les
enfants en détresse victimes de la traite, que la Côte d’Ivoire et les
Etats-Unis d’Amérique ont procédé au lancement officiel, le 21
septembre 2023, de la mise en œuvre du partenariat CPC, sous l’égide et
le haut patronage de la Première Dame, Madame Dominique Ouattara,
Présidente du CNS. Poursuivant, elle a rappelé que plus d’un an après le
démarrage effectif des activités du cadre d’action du CPC, il est
important que l’ensemble des parties prenantes se retrouvent pour faire
le point du chemin parcouru et poser les prochains jalons. Aussi, a-t-elle
appelé toutes les parties à une synergie d’actions pour l’atteinte des
objectifs de ce partenariat. « Aussi, au regard de la portée
stratégique de ce partenariat, je voudrais appeler avec
insistance, tous les acteurs responsables de sa mise en œuvre, à
travailler avec rigueur et efficacité, en parfait alignement avec
les objectifs et les actions prioritaires définis dans l’accord, mais
également dans un esprit collaboratif et inclusif dans la
perspective d’un devoir de redevabilité envers les autorités
signataires », a déclaré Madame N’da, avant d’ajouter : « seule une
démarche concertée de la part des parties prenantes que nous
sommes, peut nous permettre d’atteindre les résultats
escomptés ».

Un appel à la vigilance

L’élimination de la traite des enfants demeure un défi de taille pour la
Côte d’Ivoire eu égard aux contingences sécuritaires dans certains pays
limitrophes qui occasionnent un afflux massif de migrants. Aussi,
Madame N’da a-t-elle lancé un appel à la vigilance et à la détermination
afin de contrer toutes les formes de la traite des enfants. « Nous
devons faire preuve de vigilance et de détermination afin de
contrer efficacement toutes les formes apparentes comme
clandestines de la traite des enfants aux fins de la mendicité, du
travail domestique ou de l’exploitation sexuelle et économique
dans notre pays », a recommandé Madame N’da Nadia Bindé.

En outre, elle s’est félicitée de l’étude de l’Université de Massachussetts
Lowell qui permettra d’avoir une cartographie plus précise du
phénomène et un meilleur profil de la traite des enfants pour des
réponses appropriées.

Lutte contre le Travail des Enfants : Une régression de près de
18 points de pourcentage entre 2012 et 2021

Poursuivant son discours, Madame N’da, a révélé que la mutualisation
des efforts des différents acteurs impliqués dans la lutte, a permis à la
Côte d’Ivoire de réaliser des progrès significatifs dans la réduction de la
traite et du travail des enfants. « En effet, selon l’analyse
comparative des données des enquêtes à indicateurs multiples
(MICS 2012 et 2016), et de l’enquête démographique et de
santé en Côte d’Ivoire (EDS-CI 2021), la prévalence nationale
du phénomène est passée de 39% en 2012 à 31,3% en 2016
puis à 21,6% en 2021, soit une régression de près de 18 points
de pourcentage entre 2012 et 2021 », a révélé Madame N’da.
Aussi, dans l’optique d’intensifier les actions sur le terrain, la Côte
d’Ivoire continue de renforcer son dispositif de riposte tant au niveau
central qu’au niveau décentralisé. A ce titre, Madame N’da a évoqué la

création d’une nouvelle brigade spéciale de lutte contre la traite, la
mendicité et l’exploitation économique des enfants sur l’étendue du
territoire du District autonome d’Abidjan. Cette unité a été créée par
arrêté du Gouverneur du District Autonome d’Abidjan le 25 Mai 2024.
« Tous ces efforts et l’engagement continue de la Côte d’Ivoire
contre la traite des personnes et en particulier des enfants, ont
valu à notre pays d’être régulièrement classé dans la catégorie
2 des Etats qui font des efforts significatifs pour se conformer
aux standards minimums de la loi américaine sur la traite des
personnes », a rappelé Madame N’da.

Bien avant, Madame Pauline Werner, conseillère de programme au
Bureau de la lutte contre la traite des personnes du Département d’Etat
Américain, s’est réjouie des échanges qui ont eu lieu lors de cette
rencontre. Elle a tenu également à remercier Madame la Première Dame
pour son engagement dans la lutte contre le Travail des enfants.

Le professeur Charles Hounmenou a présenté l’étude menée par
l’Université de Massachussetts Lowell. Notons qu’une série de question-
réponse a mis fin à cette cérémonie d’ouverture.

Commentaires Facebook

Laisser un commentaire