Santé maternelle et reproductive / Sensibilisation, accès aux soins, lutte contre la mortalité maternelle – Le Fonsti invite les chercheurs à trouver des solutions

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La santé maternelle, la sensibilisation des adolescentes aux questions de santé de la reproduction constituent des problématiques de santé publique dans notre pays malgré des efforts considérables de l’Etat. Comment réduire drastiquement le taux de mortalité maternelle afin que donner la vie ne soit plus source de danger ? Quelle politique de sensibilisation à l’endroit des adolescentes, ces futures mères, pour les sortir de leur enfermement occasionné souvent par les pesanteurs sociales ? Autant de questions auxquelles le Fonsti (Fonds pour la science, la technologie et l’innovation) veut apporter des réponses adéquates. C’est tout le sens de son appel à projets, le premier de l’année 2025, auquel la presse était invitée ce mardi 21 janvier 2025 au secrétariat général de l’organisme sis à Angré 7e Tranche.

Dans son allocution introductive, le secrétaire général du Fonsti a balisé le champ du présent appel à projets en ces termes : « L’objectif de cet appel à projets est d’encourager des projets capables de réduire les disparités en matière de santé sexuelle et reproductive, de renforcer les systèmes de santé, d’introduire des solutions technologiques adaptées et, par ailleurs, de valoriser notre patrimoine médical, notamment à travers le continuum entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne notamment en zone rurale. Cet appel à projets s’inscrit dans le cadre de la mise en place du Programme de Recherche Avancée en Santé Globale de la Mère et de l’Adolescente (PRASGMA). »

Cet appel à projets soutenu par le Centre de recherche pour le développement international (Crdi) du Canada est doté d’une enveloppe globale de 240 millions de FCFA, hors bourse. Il a été décliné en cinq axes de recherche après une collaboration étroite entre le ministère de la santé et le Fonsti. Ces cinq axes sont ainsi formulés :

  1. La gouvernance de la santé maternelle et la construction de systèmes de santé durables en milieu rural. Il s’agit ici de promouvoir une meilleure qualité des soins, une gestion optimale des données de santé et des politiques publiques inclusives.
  2. La résilience face aux obstacles d’accessibilité géographique. Ainsi, qu’il s’agisse de participation communautaire, de télémédecine ou de recours à la médecine traditionnelle, les solutions innovantes sont au cœur de cet axe.
  3. La gestion des complications obstétricales en milieu rural. Ici, un accent particulier est mis sur des approches novatrices, technologiques, organisationnelles ou endogènes afin d’améliorer la prise en charge des complications dans les structures hospitalières.
  4. La santé mentale de la mère et de l’adolescente. Ce volet appelle des stratégies locales, adaptées au contexte rural, pour accompagner les mères et les jeunes filles dans la gestion de leur santé mentale.

5. Le continuum entre médecine traditionnelle et médecine moderne. L’accent est mis sur la phytothérapie, la collaboration entre différentes formes de soins, et des approches intégrées pour répondre efficacement aux besoins de santé des mères et des adolescentes.

Dr Sangaré Yaya a souhaité la formation d’équipes pluridisciplinaires qui prennent en compte la participation féminine. Justifiant le choix des zones rurales comme champ de la recherche, Pr. Kévin Bayoro, sociologue et membre du Conseil scientifique du Fonsti a déclaré : <<quand on regarde les statistiques, vous savez qu’on a, pas mal de problèmes de mortalité des femmes à l’accouchement, des problèmes d’accès aux structures de santé. Et ça, c’est ce qui concerne les femmes. Mais quand on aborde la question des adolescentes, aujourd’hui, le phénomène de « filles-mères» va engendrer toutes les problématiques d’ordre social, des problématiques psychologiques. Donc, comme on l’a dit, on s’inscrit en milieu rural où on a, pas mal de problèmes liés aux questions d’accès aux soins de santé>>.

Pour cette session, Dr Sangaré Yaya espère une mobilisation de la communauté scientifique notamment les universités et centres de recherches. Le présent appel à projets bénéficie également du soutien du Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres).

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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