- »Créer une commission souveraineté alimentaire »
Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré est désormais le vice-président exécutif de l’International libéral, la faitière mondiale des partis politiques et mouvements de droite qui ont pour obédience le libéralisme économique.
Auréolé de son nouveau titre, l’homme a été présenté mercredi 15 janvier 2025 dans un chic hôtel abidjanais devant un parterre d’invités constitués d’amis, de cadres du Rhdp dont le ministre porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly et de journalistes.
Au pupitre, il s’est dit heureux de célébrer cette victoire qui n’est pas seulement la sienne personnelle mais celle de la Côte d’Ivoire, celle du Rhdp son parti. Il a ainsi exprimé sa gratitude au président Ouattara. Assumer ces nouvelles charges, a-t-il affirmé, est un challenge. Entre autres ambitions, il a dit vouloir se battre, avec son expérience au gouvernement, pour créer une commission »souveraineté alimentaire » qui n’existe pas encore au nombre des commissions opérationnelles au sein de l’International libéral.
Entre gratitude et joie, M. Sidi a fait des mises au point pour éviter toute confusion sur le libéralisme. A ne pas confondre, dit-il, avec le capitalisme. « Le libéralisme n’est
autre qu’une vision intellectuelle du monde, qui promeut sur le plan politique les libertés
individuelles, le pluralisme et la limitation du pouvoir d’État, et sur le plan économique,
se caractérise par l’ouverture du marché, le libre-échange et l’esprit d’entreprise », a-t-il expliqué à son auditoire.
Aussi a-t-il pris cet engagement comme pour éclairer sa vision de nouveau vice-président exécutif. « En tant que Vice-Président de l’International Libéral, je m’engage à être
l’ambassadeur de cette success story ivoirienne et plus largement, du potentiel de
transformation que représente le libéralisme pour notre continent. L’Afrique peut et doit
devenir le nouveau terrain d’expression des valeurs libérales dans le monde », a fait savoir Sidi Touré.
Dans ses nouvelles charges, il caresse l’ambition de faire éclore des projets avant le prochain congrès de 2026. Notamment – la création d’un réseau des parlementaires libéraux africains qui visera entre autres, le renforcement de la coopération législative interafricaine, l’harmonisation de nos cadres juridiques pour une meilleure intégration économique – et surtout, a proposé Sidi Touré la création de l’Académie Africaine du Leadership Politique Alassane Ouattara. Cette institution, a-t-il dit, aura pour mission, entre autres, de former la nouvelle génération de leaders africains aux principes et valeurs du libéralisme, de développer une expertise africaine en gouvernance démocratique, de créer un vivier de talents politiques porteurs de la vision libérale…
Se permettant quelques commentaires en terminant son intervention, Sidi Touré dira : »Nous avons beaucoup de sujets sur lesquels les parlementaires libéraux peuvent se prononcer. Il faudra défendre avec hargne la démocratie en Guinée, lutter pour les libertés au Burkina Faso et contre la montée des populismes au Sénégal ».
C’est le 1er décembre 2024 à Santiago de Chili (Amérique du sud) que Sidi Touré a été élu vice président exécutif de l’International libéral. Pour lui, c’est un couronnement d’étape de près de 30 ans d’engagement et de croyance aux valeurs du libéralisme. En cela, il a eu le soutien, lors de cette célébration, de la Fondation Friedrich Naumann représentée par Alexandra Von Heldt, sa responsable Afrique de l’Ouest.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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