Mémoire de Farafinaso: Jérôme Carlos…un an déjà

Il y a un an, l’historien ( au sens éthique du terme, loin des vantards surmédiatisés que les tchapalocraties du moment tentent de nous imposer), journaliste et écrivain béninois, Jérôme Carlos, rangeait définitivement sa plume. En juillet 2010, j’avais eu la chance de le rencontrer lors d’une interview dans les locaux de sa radio CAPP FM à Cotonou. Interview dans laquelle il fustigeait la participation  » ridicule » des chefs d’Etat africains au défilé du 14 juillet.

Sous le régime marxiste-léniniste de Kérékou, l’objecteur de conscience avait trouvé refuge au pays d’Houphouët. Avec son binôme Diégou Bailly, il a fait les beaux jours du magazine Ivoire Dimanche (ID). On se rappelle encore cette entrevue de Sankara par Diégou Baïlly, sous Houphouët, qui avait fait la une de ID du 5 juillet 1987, trois mois avant l’assassinat du révolutionnaire.

En 2025, je n’imagine même pas un patron de presse ivoirien aller à Ouaga et revenir placarder à la une de son canard une interview exclusive du capitaine Traoré (On vous objectera Traoré n’est pas Sankara…Qu’à cela ne tienne ! Même pour les patrons de presse qui ont des attaches solides dans le système actuel, ce serait une gageure avec risque potentiel d’ennuis judiciaires et/ou administratifs. Les temps ont changé…bref…).

Pour les Ivoiriens de ma génération, l’émission littéraire de Jérôme Carlos à la Télévision nationale a marqué notre adolescence. Un immense homme de Culture qui savait se ranger dans le sens de la marche de l’Histoire des peuples. 80 ans de vie utile sur la terre. Merci pour ces moments Fofo Carlos.

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