Défense Côte-d’Ivoire: Le 1ᵉʳ bataillon de paracommandos quittera Akouédo pour l’ex BIMA – Pourquoi les Français resteront dans le pays

La France gardera en permanence au moins une centaine de militaires en Côte-d’Ivoire, malgré la fermeture annoncée du 43e BIMA près de l’aéroport international d’Abidjan. Cette fermeture, comme nous avions été les tous premiers à l’annoncer au lendemain du discours du Chef de l’État, ne signifie donc pas le départ complet de tous les militaires français comme au Sénégal, au Burkina-Faso, au Niger, en Centrafrique, au Mali ou encore au Tchad.

Selon jeune Afrique, les autorités des deux pays n’ont pas souhaité un « démantèlement complet » de la présence militaire française. «Malgré quelques couacs [les forces armées] continueront à coopérer sur d’autres points tels que le renseignement et la lutte contre le terrorisme », indique le confrère.

Après sa rétrocession officielle, la base où s’entremêlent encore près de 500 militaires français et quelques centaines de leurs frères d’armes ivoiriens, sera occupée 1er par les paracommandos du 1erBataillon. Ces derniers sont encore logés dans l’ancien camp d’Akouédo [à votre droite en allant à Bingerville]. Quelques semaines ou mois plus tard suivront les étudiants et formateurs d’une académie militaire des systèmes d’information et de communication.

Les informations sont du CEMA ivoirien, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, qui s’exprimait récemment devant des journalistes.

Sylvie Kouamé

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Pour approfondir
Comment se compose Les Éléments français en Côte d’Ivoire (EFCI)

Les Éléments Français en Côte d’Ivoire
Créés le 1er janvier 2015, les Éléments Français en Côte d’Ivoire (EFCI) ont un statut de force de présence. Ils sont en premier lieu un acteur de la coopération militaire bilatérale principalement avec la République de Côte d’Ivoire mais également avec d’autres partenaires de la sous-région. Forts d’un partenariat ancien et fructueux avec les armées ivoiriennes, ils mettent en œuvre avec leurs frères d’armes des activités de formation et d’échanges croisés de très grande qualité et organisent conjointement des exercices ambitieux (amphibie, aéroportés, terrestre). Grâce à l’excellent partenariat stratégique établi avec l’État ivoirien, ils bénéficient de ses infrastructures portuaires et aéroportuaires et constituent ainsi une plateforme opérationnelle et logistique majeure garantissant un accès privilégié aux armées françaises sur la façade ouest africaine.

Ils sont constitués de différentes unités principalement de l’armée de Terre, de l’Air et des services interarmées placées sous les ordres d’un état-major interarmées.

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Le 43ème BIMa
Le 43e Bataillon d’Infanterie de marine (43e BIMa) est un corps des troupes de marine héritier du 43e régiment d’infanterie coloniale (43e RIC) créé le 2 août 1914. Sa conduite lors des deux guerres mondiales et pendant la guerre d’Indochine lui vaut d’être une des rares unités à porter la fourragère aux couleurs de la Légion d’Honneur. Stationné en Allemagne de 1960 à 1978 en tant que 43e RBIMa et 43e BIMa, il voit passer dans ses rangs un certain Jean-Philippe Smets, alias Johnny Halliday lors de son service militaire.

Le 1er juillet 1978, le 43e BIMA s’installe à Port-Bouët en remplacement du 4e BIMa. Il assure ainsi la présence d’une unité française en vertu des accords de défense signés avec la Côte d’Ivoire. Dissous au cours de la crise et de l’opération LICORNE, il renaît en 2016 marquant la fin de la crise et incarnant la vivacité des liens entre la Côte d’Ivoire et la France. Il est le principal acteur des actions d’entraînement et de partenariat avec l’armée de Terre ivoirienne.

Le DA 168
Le Détachement air 168 (DA 168) est la formation administrative la plus récente de l’armée de l’Air et de l’Espace (2017). Il est en charge de la mise en œuvre et de l’engagement des moyens air pour la réalisation des missions confiées à ses unités notamment dans le cadre des exercices avec l’armée ivoirienne. Le DA 168 est stationné sur le camp de Port-Bouët à proximité immédiate de la base aérienne ivoirienne d’Abidjan.

Autres unités

Les EFCI comptent également d’autres entités, telles qu’une direction du commissariat outre-mer / groupement de soutien, un centre médical interarmées, la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de Port-Bouët, un détachement prévôtal, la direction d’infrastructure de la défense d’Abidjan et enfin les détachements du service de l’énergie opérationnelle et du service interarmées des munitions en Afrique centrale et de l’Ouest.

Source: ci.ambafrance.org

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