Les incendies de Los Angeles dans l’État de Californie sont les plus dévastateurs de l’histoire des États-Unis. Ce dimanche 12 janvier, alors que les pertes matérielles étaient évaluées entre 135 et 150 milliards de dollars, 24 morts et 10 000 bâtiments détruits étaient déjà recensés.
Si les autorités locales expliquent cette grande tragédie par la sécheresse, les effets du changement climatique et l’insuffisance des moyens alloués aux pompiers, les conservateurs dont Elon Musk, quant à eux, accusent les Démocrates d’avoir donné la priorité au DEI (Diversity, Equality and Inclusion) au lieu de sauver des vies et des maisons. Les programmes du DEI désignent les mesures prises dans les agences gouvernementales, écoles et entreprises pour intégrer les femmes, les Afro-Américains, les Lgbt et autres groupes marginalisés.
Toute la vérité sur les causes de ce feu ravageur réside-t-elle dans ces deux explications?
D’autres lectures ou interprétations ne seraient-elles pas possibles? Il y a, par exemple, l’idée que Dieu passerait par ce feu destructeur pour purifier l’Amérique de l’orgueil et de l’impérialisme qui trop souvent l’ont amené à envahir d’autres pays pour y allumer le feu, semer la mort et la désolation, parfois en utilisant le mensonge comme en Irak.
Ceux qui font cette lecture considèrent ainsi les incendies qui ravagent Los Angeles comme un feu purificateur. Ils pensent que, des cendres de Los Angeles, peut naître une nouvelle nation, c’est-à-dire des hommes et femmes qui ne se prennent plus ni pour les maîtres du monde, ni pour le gendarme du monde car, ajoutent-ils, seul Dieu est le maître du monde comme il est écrit dans le verset 10 du Psaume
46: «Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre. »
Les chrétiens disent et croient que Dieu parle aux humains de diverses façons, qu’Il peut se servir d’événements douloureux comme les incendies de Los Angeles pour leur enseigner une leçon.
Si on s’inscrit dans cette logique, on pourrait alors formuler à l’endroit des Américains et de tous ceux qui en Occident se croient forts et puissants le vœu suivant : plutôt que d’allumer le feu ailleurs, ils devraient s’employer à éteindre le feu de l’orgueil et de l’arrogance qui brûle en eux et qui risque de les consumer s’ils ne changent pas leur fusil d’épaule à temps. Plutôt que de cracher le feu, ils feraient mieux de contribuer à l’avènement de la justice là où elle n’existe pas et de ne pas soutenir systématiquement ceux qui pratiquent l’injustice. Notre monde ne s’en porterait que mieux.
Jean-Claude Djéréké
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