La bande de Gaza a connu un nombre de décès dus aux violences de guerre nettement supérieur aux chiffres officiels du ministère de la Santé de Gaza. C’est ce que révèle une étude publiée hier dans la revue scientifique britannique The Lancet. Les chercheurs sont affiliés à des institutions scientifiques américaines et britanniques.
Les chercheurs estiment que la guerre a tué 64 260 Palestiniens au cours des neuf premiers mois.
Ce chiffre est de 41 pour cent supérieur au chiffre rapporté par le ministère pour cette période. Ils sont arrivés à cette estimation sur la base d’une analyse statistique des données hospitalières, des avis de décès sur les réseaux sociaux et d’une enquête en ligne.
Le bilan actuel du ministère s’élève à plus de 46 000 morts, en plus de 10 000 autres personnes disparues qui se trouveraient sous les décombres. Un groupe de médecins américains et d’autres professionnels de santé ayant travaillé à Gaza ont écrit dans une lettre ouverte en octobre qu’ils estimaient que le nombre de morts était bien plus élevé que les chiffres officiels, bien au-delà de 100 000. Avant la guerre, la bande de Gaza comptait 2,2 millions d’habitants.
Israël affirme avoir tué au moins 17 000 terroristes à Gaza. La nouvelle étude n’évalue pas le nombre de militants parmi les morts, mais indique que 59 pour cent des morts au cours de la période étudiée étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées de plus de 65 ans. Les chercheurs n’ont étudié que les décès causés par la violence directe de la guerre, comme les bombardements et les tirs, et non les décès dus à la malnutrition ou au manque d’eau potable et de soins de santé.
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