Les déclarations d’Elon Musk sur la politique non américaine suscitent une irritation et une inquiétude croissantes parmi les dirigeants des gouvernements européens. Le président français Macron et le chancelier allemand Scholz, entre autres, ont répondu aujourd’hui aux déclarations du milliardaire de la Tech et conseiller du nouveau président américain Donald Trump.
« Les gens normaux, les gens honnêtes, sont de loin majoritaires dans ce pays », a répondu Scholz. Musk avait précédemment déclaré que « seule Alternative für Deutschland pouvait sauver l’Allemagne » et que Scholz devait démissionner immédiatement.
Macron a accusé Elon Musk de soutenir une « internationale réactionnaire »
Le chef de l’Etat a longuement évoqué le « désordre du monde » lors de la trentième conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.
Le Monde avec AFP
Le président français, Emmanuel Macron, a accusé lundi 6 janvier, sans le citer nommément, le patron de X, le milliardaire Elon Musk, de soutenir « une nouvelle internationale réactionnaire » et d’ingérence dans les élections, notamment en Allemagne.
« Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l’aurait imaginé ? », a lancé le président lors de la trentième conférence des ambassadrices et des ambassadeurs, à Paris, en référence au soutien continu du milliardaire américain au parti d’extrême droite allemand AfD.
Alors que M. Musk fait partie du premier cercle de Donald Trump, Emmanuel Macron a assumé une position de « prudence relative » quant au retour aux affaires de l’ex-président des Etats-Unis. « De 2016 à 2020, la France a su travailler avec le président Trump », a-t-il rappelé, sans nier l’existence de « désaccords » concernant la « question climatique » et « l’ordre international ». « A nous de savoir coopérer avec le choix qui a été fait par le peuple américain », a ajouté le chef de l’Etat.
« Puissances de déstabilisation »
Dans son discours, Emmanuel Macron a évoqué plus largement le « désordre du monde » et l’« affaiblissement des règles internationales », ainsi que l’activité de « puissances de déstabilisation ».
Il y a quelques semaines, « la Roumanie a dû annuler une élection présidentielle en raison d’ingérence et de manipulation électorale clairement attribuées à la Russie : qui l’aurait imaginé il y a dix ans à peine ? », a-t-il demandé.
Dans un contexte international marqué par le « retour des pulsions impériales », « il nous faut tout à la fois la force morale, mais aussi la force tout court », a jugé le président français, qui a martelé son « refus d’un affaiblissement européen ».
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