Santé: Plus de 4 500 femmes opérées de la fistule obstétricale en Côte d’Ivoire, depuis 2012 grâce à un accord tripartite

En Côte d’Ivoire, depuis 2012, ce sont plus de 4 500 femmes qui ont été opérées de la fistule obstétricale, et plus de 2 000 femmes réintégrées dans le tissu socio-économique à travers des activités génératrices de revenus (AGR), grâce à un projet tripartite entre le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’Agence coréenne de Coopération internationale (KOICA).
L’information a été donnée, ce vendredi 27 décembre 2024 à la Maison de la Presse à Abidjan-Plateau, par la directrice-coordonnatrice du Programme nationale de la Santé Mère-Enfant (PNSME), Dr Fatoumata Touré épouse Bamba. C’était au cours de la cérémonie de remise de récompense aux lauréats de la 1ère édition du Concours du meilleur reportage radiophonique en langues nationales sur la fistule obstétricale.

Initié par l’Union des Radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI) en partenariat avec l’Alliance des Religieux pour la Santé intégrale et la Promotion de la personne humaine (ARSIP) et avec le financement du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le concours visait, à travers les langues locales, à faire connaitre la fistule obstétricale aux populations et à exhorter les femmes victimes de la maladie à ne plus se sentir honteuses.
« La fistule obstétricale, problème de santé publique, est une des principales complications de l’accouchement dystocique (difficile). Elle est favorisée, entre autres, par l’excision, les grossesses précoces, les accouchements à domicile. Elle affecte principalement les femmes et les filles vivant dans les zones reculées », a expliqué la directrice-coordonnatrice du PNSME.

En Côte d’Ivoire, a indiqué Dr Fatoumata Touré épouse Bamba, selon l’Enquête démographique de la Santé (EDS), la prévalence de la fistule obstétricale est estimée, en 2021, à 2% des femmes en âge de procréer, soit un effectif d’environ 70 000 femmes vivant avec la maladie.

Le président de l’URPCI, Éric Gohou, a salué l’ARSIP et l’UNFPA pour leur soutien. Il a plaidé auprès de l’organisation internationale pour une meilleure subvention, afin que « la campagne de sensibilisation, circonscrite à cinq villes, notamment Bouaké, Gagnoa, Bondoukou, Bouna et Korhogo, soit étendue à tout le pays ».

Notons que la Radio Sinaï FM de Korhogo a été classée première, suivie de la Radio Prestige de Gagnoa et de la Radio rurale de Bouna. Différents prix ont été remis aux cinq radios de proximité ayant participé au concours.

CICG

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