32es de finale I Coulé par Le Puy (N2), Montpellier s’enfonce
Lanterne rouge de Ligue 1, Montpellier a vécu une humiliation historique ce samedi lors des 32es de finale de la Coupe de France, en se faisant balayer par le Puy-en-Velay (4-0), club de National 2. Une défaite de plus dans une saison cauchemardesque, suivie par les mots forts de l’entraîneur, Jean-Louis Gasset, désabusé : « Il va falloir se remettre de ça ».
Jean-Louis Gasset, ici face à l’ASSE en Ligue 1, n’a pas caché son désarroi après la rouste subie par Montpellier par une équipe de Nationale 2, en Coupe de France (4-0) ce samedi
Les supporters du MHSC pensaient déjà avoir vécu toutes les désillusions possibles cette saison. Du 6-0 encaissé au Parc des Princes au début de saison, au 5-0 pris à domicile face à l’OM fin octobre qui avait précipité le licenciement de Michel Der Zakarian, l’équipe désormais dirigée par Jean-Louis Gasset, battue lors de 10 de ses 15 premiers matches de Ligue 1 et logiquement lanterne rouge, a pris une claque encore plus grosse en 32e de finale de la Coupe de France ce samedi.
Il suffisait de voir la réaction de l’entraîneur pailladin à la fin de la rencontre pour saisir l’ampleur du désastre, Gasset n’hésitant pas à parler de « honte. Un sentiment de honte. C’est une compétition qui pouvait nous donner un peu d’oxygène, on va bien l’analyser parce qu’on a été balayés », a dit l’ancien coach de l’OM, après la défaite 4-0 subie par son équipe face à la modeste formation du Puy-en-Velay, qui évolue… en 4e division !
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Coupe de France
« On a perdu tous les duels, manqué les deux premières occasions qui auraient pu faire basculer le match. Mais mentalement, c’est très inquiétant », a enchaîné Jean-Louis Gasset, le moral dans les chaussettes. « Depuis que je suis arrivé, on n’a pas mis un but, pas pris un point à l’extérieur. J’espérais que dans une autre compétition, on pourrait montrer plus de qualités mentales. Là, on a abandonné. Une fois qu’on a été menés, ils ont joué leur jeu… », a analysé l’Héraultais de 71 ans, revenu dans son club de cœur pour une mission sauvetage qui semble plus que jamais mal embarquée.
Lui-même n’a pas caché son pessimisme quant à la situation du champion de France 2012 : « Ce (samedi) soir, c’était l’abîme, il va falloir se remettre de ça. Il y a deux trois joueurs en face qui ne dépareilleraient pas chez nous. Leur 10 (Nicolas Pays), on aurait dit que le terrain n’était pas bosselé pour lui alors qu’il l’était pour nous ». Une façon de piquer ses joueurs pour enfin provoquer un déclic ?
Montpellier veut rebondir, mais comment ?
« C’est un peu le flou. Les joueurs sont aussi dans cette optique : depuis le début de la saison, ils ne sont pas bien, on parle d’eux à d’autres endroits. Psychologiquement, c’est très difficile de remonter un groupe. On essayait, on remontait un petit peu, mais là, la vérité nous est revenue pleine face », a concédé l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire, dont l’année s’est terminée aussi mal qu’elle avait débutée, avec son éviction de la tête des Elephants en pleine CAN, que les Ivoiriens ont fini… par remporter.
« En jouant comme ça, en ayant pas le caractère pour réagir, c’est très dur. Il faut qu’on arrive à changer quelque chose », a conclu Gasset, comme pour tenter, malgré tout, de relever la tête. Quel levier actionner désormais, pour le club de Laurent Nicollin ? Difficile de parier sur un mercato revigorant, pour un club aux finances exsangues, incapable déjà d’investir cet été (hors prêts). S’ils vont profiter des fêtes pour s’aérer la tête, les Héraultais vont espérer que 2025 soit une année plus clémente. Quand bien même Lyon et Monaco se présenteront sur la route lors de deux de leurs trois prochains matches de Ligue 1.
Vincent Roussel
Eurosport.fr
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