Jean-Louis Billon: Un homme attaqué pour avoir dit des vérités ?

Dans son Éditorial intitulé « Non, M. Billon, avec le PDCI, ne jouez pas aux billes ! » (publié le mardi 17 décembre 2024, dans le quotidien du PDCI-RDA : “Le Nouveau Réveil”), paru à la suite de l’intervention télévisée de Jean-Louis Billon sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI) le 12 décembre 2024, Denis Kah Zion, membre du Secrétariat Exécutif et Coordonnateur PDCI-RDA, Zone Ouest Montagneux de Côte d’Ivoire, partisan déclaré de Tidjane Thiam, se livre à un réquisitoire acerbe, souvent incohérent et profondément sectaire. Sous couvert de défendre le PDCI-RDA et son président, cet écrit ressemble davantage à une attaque personnelle qu’à une contribution constructive.

Cote d’Ivoire | Jean-Louis Billon : Un homme attaqué pour avoir dit des vérités ?

Décryptage d’un texte où l’émotion l’emporte sur l’argumentation et où les intentions politiques prennent le pas sur la vérité.

Un article partisan et biaisé

Dès l’introduction, Denis Kah Zion affiche clairement son camp : celui de Tidjane Thiam, l’actuel président du PDCI-RDA. Cette position soulève une question essentielle : peut-on être juge et partie dans un débat démocratique ? En prenant la défense de son leader tout en attaquant frontalement Jean-Louis Billon, Kah Zion s’éloigne de l’analyse des véritables enjeux internes au PDCI et s’enlise dans une posture partisane.
Plutôt que d’apporter des éléments factuels en réponse aux propos de Jean-Louis Billon, Kah Zion choisit la rhétorique de la diabolisation. Il qualifiant l’intervention de Billon d’attaque contre le PDCI et ses dirigeants. Or, toute critique constructive au sein d’un parti politique ne peut être assimilée à une tentative de destruction. Bien au contraire, elle participe à sa modernisation et à sa cohésion interne.

Les contradictions flagrantes sur Tidjane Thiam

L’un des arguments phares avancés par Denis Kah Zion est que Tidjane Thiam, malgré 24 années passées à l’étranger, serait mieux placé pour diriger le PDCI-RDA que Jean-Louis Billon. Cette affirmation repose sur une contradiction majeure.
Comment une absence prolongée pourrait-elle garantir une connaissance des réalités locales et des attentes des militants ?
Jean-Louis Billon, engagé depuis des décennies, a travaillé sur le terrain, au plus près des militants. En quoi cela serait-il un handicap par rapport à une figure éloignée des bases du parti pendant si longtemps ?

En valorisant Tidjane Thiam sur des bases aussi fragiles, Kah Zion expose davantage les faiblesses du leadership actuel qu’il ne défend réellement sa cause.

Les « roperos » : Une diversion pour éviter le débat de fond

Denis Kah Zion s’insurge contre l’usage du terme « roperos » par Jean-Louis Billon pour désigner certains cadres du PDCI. Or, cette polémique apparaît davantage comme un écran de fumée que comme un véritable argument.
Jean-Louis Billon ne dénigre pas le parti, il questionne la manipulation de figures historiques pour servir des intérêts particuliers.
Plutôt que de répondre à cette critique, Kah Zion préfère détourner l’attention en la transformant en insulte. Une tactique bien connue pour éluder les questions qui dérangent.

En focalisant le débat sur des termes secondaires, l’auteur évite soigneusement les vraies interrogations :
Pourquoi le PDCI peine-t-il à se rassembler autour d’une vision claire ?
Quels sont les véritables projets du leadership actuel pour 2025 ?

L’éligibilité de Tidjane Thiam : Une question légitime

Denis Kah Zion accuse Jean-Louis Billon de vilenie pour avoir évoqué la question de l’éligibilité de Tidjane Thiam. Pourtant, poser des interrogations d’ordre juridique sur un candidat potentiel est légitime dans une démocratie.
La question mérite une réponse claire et transparente plutôt qu’une indignation feinte.
En insinuant des liens personnels entre Billon et le Conseil Constitutionnel, Kah Zion sombre dans le procès d’intention sans fournir de preuves.

Il est regrettable que Kah Zion préfère discréditer l’adversaire de son “champion” plutôt que d’apporter des réponses solides sur cette question cruciale.

Un recours excessif à l’émotion pour masquer le vide argumentatif

L’une des principales faiblesses de cet article réside dans son recours systématique à une rhétorique émotionnelle et à des attaques personnelles :
Des mots comme « insulteur public », « vilenie » et « paroles méchantes » visent à susciter l’indignation sans apporter de réponse constructive.
Le procédé ad hominem consiste à s’attaquer à la personne de Jean-Louis Billon plutôt qu’à ses idées. Ce type d’argumentation témoigne d’une pauvreté intellectuelle préoccupante.

En réalité, cette rhétorique ne fait que masquer le manque d’arguments solides pour défendre la gestion actuelle du parti et répondre aux critiques soulevées.

Une attaque contre Jean-Louis Billon : Preuve d’un malaise interne

En s’acharnant sur Jean-Louis Billon, Denis Kah Zion révèle, malgré lui, un malaise profond au sein du PDCI. Plutôt que d’ouvrir un débat démocratique serein, l’Éditorial signé Denis Kah Zion montre une crainte face à une candidature de Billon qui dérange et une volonté de bâillonner les voix discordantes qui questionnent le leadership actuel.
Jean-Louis Billon ne fait que remplir un rôle essentiel dans tout parti politique moderne : celui de lanceur d’alerte. Ses critiques, loin de fragiliser le PDCI, visent à provoquer une prise de conscience nécessaire pour rassembler et aller de l’avant.

Conclusion : Un texte révélateur d’un statu quo fragile

L’éditorial signé Denis Kah Zion se présente comme une défense maladroite du statu quo au sein du PDCI-RDA. Derrière les attaques personnelles et la rhétorique émotionnelle, il cache :
Une absence d’arguments factuels pour défendre la gestion actuelle du parti.
Une peur du débat interne et des questions posées par Jean-Louis Billon.

Le véritable adversaire du plus vieux parti de Cote d’Ivoire, le PDCI-RDA, n’est pas Jean-Louis Billon, mais les divisions internes, le manque de vision stratégique et l’incapacité à ouvrir un débat démocratique constructif. Les militants du PDCI méritent mieux qu’une simple guerre de camps. Ils méritent une clarification des enjeux et un leadership capable de les conduire vers 2025 avec force et cohésion.

Jean-Louis Billon a le mérite d’avoir posé des questions fondamentales. À Denis Kah Zion et à ses autres soutiens d’y répondre avec des arguments, et non avec des attaques personnelles. Le renouveau du PDCI en dépend.

J’ai dit !

Simplice ONGUI
Directeur de Publication
Afriqu’Essor Magazine
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