Partira ou partira pas ? La question d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara est sur toutes les lèvres. Et le président de la République continue d’entretenir le suspense à deux semaines de la fin de l’année 2024. Le fait est que si les juristes du camp présidentiel sont unanimes sur sa rééligibilité après 3 mandats à la tête du pays, l’homme lui-même avait laissé plané par interview interposée la possibilité de laisser le pouvoir et de s’en aller après ses services. « Laisser le pouvoir à une nouvelle génération », cette boutade qu’il a lâchée avait fait des émules dans la classe politique et certains s’étaient mis à rêver à commencer par les personnalités de son camp.
Elles peuvent toujours se laisser aller aux illusions de leur rêve. Alassane Ouattara, leader du Rhdp selon des sources dignes de foi, serait sur le point de faire acte de candidature en 2025. C’est ce que lui demandent d’ailleurs les cadres les plus influents de son camp là où des opposants, des observateurs et certains diplomates notamment occidentaux estiment qu’il devrait renoncer afin de réduire les risques d’une nouvelle crise en Côte d’Ivoire avec sa candidature..
Ado ne l’entend pas de cette oreille. La seule chose qu’il craignait, c’était la dissonance dans son propre camp. A ce niveau, il a donné des consignes fermés pour que cessent ces velléités de division et de fissure entretenues par des cadres de son sérail. Président incontesté du Rhdp, il est vite monté au créneau quand la député Naya Jarvis Zamblé avait claqué la porte du parti. Très vite elle a été reçue par le secrétaire exécutif Cissé Bacongo et les choses sont rentrées dans l’ordre. Idem lorsque le même Bacongo et ses hommes du district d’Abidjan ont vandalisé la cérémonie du ministre des ressources animales et halieutiques, Sidi Touré à Port-Bouët fin novembre. Le président s’était particulièrement agacé de ce comportement, selon les mêmes sources d’autant plus que les actes ont été commis par celui-là même qui est le farouche défenseur de la candidature en 2025.
Aujourd’hui tous semblent avoir compris la nécessité d’une cohésion du moins d’un semblant de cohésion. Au plan de la gouvernance, les déguerpissements des populations de la capitale économique qui faisaient jaser ont été suspendus. C’est dans cette ambiance favorable que Ouattara annoncera entre janvier et février 2025 sa candidature pour un 4e mandat à la tête du pays. Il devrait a priori se prononcer devant les instances du Rhdp qu’il convoquera à l’occasion. Ce sera ensuite une véritable campagne avant la lettre tandis que dans le camp de l’opposition on ne sera pas situé sur le sort de Gbagbo, Blé Goudé et Guillaume Soro que des décisions politico-judiciaires ont momentanément exclu de la liste electorale et par ricochet de la course au fauteuil présidentiel.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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