Macron nomme encore un septuagénaire au poste de Premier Ministre après Michel Barnier, âgé aussi de 73 ans, le tour à François Bayrou, membre de la « macronie » depuis le début.
François Bayrou, leader du MoDen, a été ministre à plusieurs reprises et a tenté à trois reprises de devenir président, sans succès.
Comment François Bayrou a fait céder Emmanuel Macron
Le chef de l’Etat avait prévenu par téléphone François Bayrou, vendredi matin, qu’il ne serait pas nommé premier ministre, avant de le recevoir longuement à l’Elysée. Selon les informations du Monde, pendant cet entretien, M. Macron a proposé au patron du MoDem d’être le numéro deux d’un gouvernement dirigé par Roland Lescure. Une hypothèse rejetée totalement par François Bayrou, qui a agité en retour la possibilité de quitter la coalition présidentielle.
« Ce sera la censure, sauf épiphanie », avance François Ruffin
Le député de la Somme, rattaché au groupe écologiste à l’Assemblée nationale, estime qu’avec la nomination de François Bayrou à Matignon Emmanuel Macron « se moque des Français ». « Eux exigent du changement, lui choisit son allié depuis sept ans ! Le gardien de son bilan ! C’est une folie pour le pays, pour sa démocratie », a-t-il tancé.
M. Ruffin annonce son intention de censurer le futur gouvernement de M. Bayrou « sauf épiphanie. Sauf s’il propose l’abrogation de la retraite à 64 ans qu’il a soutenue. Sauf s’il rétablit l’ISF, lui qui a approuvé sa suppression. Mais on est là dans la politique-fiction ». Pour l’élu de la Somme, « chaque jour qui passe pose la question de la démission du président », avant d’appeler la gauche à se « préparer » en vue d’une présidentielle anticipée.
«Le prolongement du macronisme» mènerait «à l’impasse et à l’échec», prévient Marine Le Pen
«Après de longues tergiversations, le président de la République a décidé de nommer François Bayrou à Matignon. Soucieux de l’impérieuse nécessité de protéger les Français, nous lui demandons d’entreprendre ce que son prédécesseur n’a pas voulu faire : entendre et écouter les oppositions pour construire un budget raisonnable et réfléchi», écrit sur X la cheffe de file des députés du Rassemblement national.
«Toute autre politique qui ne serait que le prolongement du macronisme, rejeté par deux fois dans les urnes, ne pourrait mener qu’à l’impasse et à l’échec», ajoute-t-elle.
Avec LeMonde / LeFigaro
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