« Silence total donc en Éburnie pour le triomphe grandiloquent du Fama Ultime »
Ainsi, 15 organisations estudiantines ont été dissoutes par le gouvernement qui, dans la même veine, a lancé une opération d’éradication de ces organisations des territoires des cités universitaires.
Du coup, pour la première fois depuis le 21 avril 1990, le pluralisme syndical politique disparaît au niveau du système scolaire et universitaire.
Au-delà donc des émotions, il nous paraît crucial de faire une analyse critique de la dynamique actuelle et de réactualiser notre perception des actes politiques posés par le régime à la faveur de la crise, désormais à dénommer crise du meurtre du Général Sorcier.
Une vision ultra libérale et anti-démocratique est en marche
En effet, la dernière action gouvernementale fait suite, depuis 2011, à une dynamique de dynamitage des entités identifiées comme ennemies du pouvoir personnel du Président en terme institutionnel.
Contrairement donc aux autres Présidents, l’actuel a une démarche plus rationnelle et méthodique, qui part, de la soumission des forces Nouvelles à leurs dissolutions de fait dans les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire.
La méthodologie reste toujours la même : avoir la fidélité d’une partie de la force pour l’utiliser contre la faction jugée plus dangereuse, avant d’abattre celle coptée comme alliée tactique.
Après l’aile militaire et politique de la rébellion, le centre du nouvel appareil présidentiel a mis trois directions tactiques en place pour frapper de l’intérieur d’une part l’ex-mouvance présidentielle, ensuite liquider le dernier maillon des Forces Nouvelles et enfin, déstabiliser le PDCI.
Aussi longtemps que les forces sociales ont joué le jeu, notamment avec la trêve sociale et que la FESCI restait dans son registre d’organisation mafieuse dirigée par des leaderships mercantilistes et mafieux, elle était fermement dans la logique du pouvoir, parce qu’elle ne pouvait pas créer une nouvelle légitimité.
La création de l’Unafesci en 2018 devient donc un problème pour le pouvoir à terme, puisqu’il s’agit de totalement raser l’histoire de cette organisation [FESCI].
Le rôle de Makélélé lors de la lutte contre le 3ème mandat avait fait resurgir la FESCI comme un danger, dont il fallait prendre soin de neutraliser totalement avant 2025.
Ainsi, après les Forces Nouvelles, l’éclatement en quatre morceaux de l’ex- camp présidentiel et la tentative de mise sous tutelle du PDCI, la FESCI est entrée dans le tourbillon pour ne plus en sortir.
A l’étape actuelle de la situation sociopolitique du pays, le front politique et syndical a été défait.
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